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LUTTE-SUPPOSÉE CRISE : Matar Ba et le CNG est ce responsables?

Le ministre Matar Ba et le CNG peuvent- ils être seuls responsables de la situation actuelle dans l’arène ? Vue la spécificité de cette discipline qui dans sa forme renouvelée depuis la réforme de 1994 à ce jour, ne profite qu’aux trois que sont : le lutteur, le promoteur et le manager…, le développement de la discipline ne peut totalement être assujetti à une gestion d’une structure provisoire ou d’un ministre de tutelle. Ces acteurs précités ont un rôle. Sans nul doute, l’organisation, le cadre infrastructurel, juridique et administratif revenant à l’autorité, certes. Une autorité qui ne peut pas pour le moment se substituer aux promoteurs privés qui sont les grands et gros bailleurs de l’arène. S’ il n y a plus de grosses affiches, de gros chocs dit de Noël ou de combats de rêve…la faute aux lutteurs qui, malgré l’absence de sponsors qui ne semblent plus trouver leur compte, malgré un contexte économique difficile ne veulent pas faire baisser les cachets. D’où l’évolution à grande échelle de la lutte dite traditionnelle avec chaque semaine et pour seulement un budget entre 1,5 et 3 millions FCFA organise d’excellentes oppositions entre espoirs. Une situation confortée par les nombres de licenciés de part et d’autre cette saison : 665 lutte avec frappe et 2037 pour la lutte traditionnelle pour seulement 21 promoteurs ayant acheté ou renouvelé leurs licences. Les ténors qui dénoncent le manque d’initiatives du CNG ne visent que leurs intérêts. Ils disent déjà au CNG qu’un tournoi grand format, ne les intéressent pas. Qu’est ce qu’ils veulent donc? Ce n’est pas une première. On en parle depuis des années. Mais, ils préfèrent tous un combat à 100 millions, plutôt qu’un tournoi étalé. Et quels promoteurs en ce moment pour s’y appliquer ? Il a fallu que Luc Nicolaï ait des problèmes aux lendemains de l’annonce du combat entre Modou Lo et Ama Balde, pour que le flou s’installe autour de cette affiche. Quels promoteurs pour le reprendre au cas où ? Sauf s’ils veulent que le CNG ou le Ministère l organisé. Les lutteurs ne sauveront jamais cette affiche de rêve pour les beaux yeux d’un promoteur qui ne voudra pas perdre. Ni un manager discuter d’un prix au bas. Ils cherchent tous profits. Donc, les promoteurs privés ne veulent plus entrer dans le jeu des lutteurs et autres managers. Et qui perd dans cela? Les lutteurs naturellement. Des lutteurs qui n’investissent jamais dans le social. Un jeune d’une célèbre école de lutte me disait un jour, un ténor n investit jamais que pour acheter une maison, chercher une femme ou vivre la belle vie. Peut-être pour les marabouts aussi ». Le jeune d’insister : qui peut me montrer un PMI ou un PME qui emploie de jeunes sénégalais, et fruit d’un lutteur en activité ou à la retraite ? On cherche encore. Peut-être qu’ils en existent.  » En tous les cas, malgré les reproches, malgré le fait qu’on accepte que le CNG a beaucoup duré pour une structure provisoire…il faut lui reconnaître le fait d’avoir permis aux lutteurs d être des millionnaires. Plus aucun lutteur ne peut être (en tous les cas pour tous les combats signés au CNG) floue par un promoteur. L’avance comme le reliquat sont sûrs d’être payés aux concernés. Ce qui n’était pas le cas pour qui connait l’arène sénégalaise où il fallait après un combat disputer cet autre combat qui est de rentrer dans ses fonds. Il urge d’apporter des solutions aux nombreux problèmes de l’heure, mais penser que le Ministre des sports ou le CNG sont les principaux problèmes, c’est se tromper de cible Ceux qui réclament leurs têtes risquent de ne pas faire mieux. L’autre question fondamentale transcendant les autres, c’est pourquoi une fédération ne peut pas être de mise depuis ? Les acteurs eux-mêmes savent. Ce serait une mort certaine avec la fin des promoteurs privés. Aujourd’hui, il faut une stratégie globale et concertée pour sauver la lutte. Ce n’est plus une question de personnes. Ca  ne le sera jamais. Les trois régimes qui se sont succédé au Sénégal depuis lors, ont fait confiance au CNG actuel. Pourquoi ? Ce n’est pas pour leur faire plaisir. Acceptons que du bon travail a été effectué. Un état est trop fort pour se laisser berner. Le ministre Matar Ba ne pouvait pas déroger à la règle. Non à l’aventure. Ce CNG là continue de faire l’affaire… même si. Trêve de polémiques. Luttons !

Omar Diarra