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Présidentielle en Guinée: La Céni déclare Alpha Condé élu au premier tour

En Guinée, la commission électorale vient de donner les Les résultats globaux provisoires ont été proclamés par le président de la Commission électorale. Après la compilation des résultats provisoires partiels ces derniers jours, Alpha Condé, le Rassemblement pour le peuple de Guinée RPG Arc-en-Ciel, le parti au pouvoir, l’emporte avec 59,41% des voix ; un peu plus de 33% pour son grand rival Cellou Dalein Diallo du parti Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), rapporte notre envoyée spéciale à Conakry, Charlotte Idrac.
Des résultats annoncés dans une cérémonie officielle dans un cadre solennel, c’est ce que voulait la Commission électorale nationale indépendante (Céni) en présence du Premier ministre, des membres du gouvernement, des ambassadeurs, des observateurs, des représentants des partis et des plateformes de la société civile dans un palais du Peuple sous haute sécurité. Les entrées sont filtrées à trois reprises avant d’entrer dans la salle.
« C’est la fin d’un moment historique », a dit le président de la Commission électorale. Là, les lumières sont en train de s’éteindre dans la salle. Cellou Dalein Diallo conteste depuis le début la Commission électorale qui avait publié ses propres résultats.
Rues désertées et coupures internet
Après l’annonce de ces résultats, Conakry, la capitale guinéenne, semble encore endormie, malgré l’heure tardive. Il y a très peu de monde dans les rues, en proche banlieue. Au pont du 8 novembre, les accès au centre-ville sont systématiquement contrôlés par des policiers ainsi que par des membres de la garde présidentielle en armes, a pu constater notre correspondant sur place, Carol Valade.
Des pick up militaires circulent. Des violences et des coups de feu ont été rapportés, depuis la haute banlieue ainsi que des scènes de pillages et des incendies.
Le réseau internet et les appels internationaux sont indisponibles avec l’opérateur Orange. Plusieurs réseaux sociaux et applications de messagerie sont également difficiles d’accès.
Sur les violences post électorales qui secouent le pays, depuis lundi, les bilans divergent. Quinze morts dont cinq membres des forces de défense et de sécurité, selon le gouvernement. Huit civils tué dont trois enfants, selon Human Rights Watch. Selon l’UFDG, principal parti d’opposition, qui n’a pas attendu les résultats officiels pour annoncer que son décompte le donnait victorieux, le bilan réel serait plus proche d’une trentaine de victimes.
RFI