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HOMME DE L’ANNEE 2020 : Infosdakar choisit Ibrahima Séne PDG de « Sartorisen »

Comme chaque  année, Infosdakar  choisit  son homme de l’Année. Ainsi  le  site  d’information  a porté son  choix  sur  Ibrahima Séne.  Voici le parcours  de  notre Homme de l’Année.

Je m’appelle Ibrahima Séne, je suis styliste et immigré sénégalais de retour au pays natal. J’ai vécu plus de quinze ans en Italie.

J’accumule trente-deux ans dans le domaine de la mode et de la confection de toutes sortes de tenues.

J’ai commencé par un petit atelier dans la banlieue dakaroise et par là, j’ai été chef de production dans une entreprise de confection de vêtements nommée ENCOVE de 1991 à 1995. En 1996 j’ai ouvert ma propre confection dénommée « Breukhane Sène » à la cité des impôts et domaines.

Un an plus tard avec le développement de mes activités j’ai ouvert une deuxième unité de confection « Breukhane Séne 2» à la Patte d’oie Builders jusqu’à mon voyage en Italie en 1998.

J’ai eu à travailler avec de grandes maisons de couture (El Vera, qui travaillait avec Gucci, Dolce & Gabanna, Bardelli) pendant deux ans et demi avant d’ouvrir mon propre atelier de 4 500m2 en Italie dénommé « Sartorisen ».

De retour au Sénégal en 2007, j’ai ouvert à Nord Foire à la cité Air Sénégal, un complexe, avec le même nom.

Dans cet univers se mêlent, création, formation, espace de vente dénommé ‘’boutiques partenaires’’.

J’ai mis à la disposition de ceux qui aiment l’élégance, un magazine ‘’LES SECRETS DE LA COUTURE’’.

J’ai aussi un projet de création d’une cité de textile à Sébikotane ‘’BUSSENTEX S.A’’.

Ma création s’appelle « diaspora ». C’est une collection d’hommes et de femmes qui a une particularité africaine et un peu occidentale selon les normes de coupes internationales. Elle existe  en plusieurs modèles: diaspora art, diaspora star, diaspora classique, diaspora marabout, diaspora  Baye Fall, diaspora Kara et diaspora weekend.

Sur l’état de la couture sénégalaise, je pense que c’est le professionnalisme qui manque. Tant qu’on n’applique pas les normes internationales, la mode ne bougera pas, on exerce toujours notre métier mais on ne travaille pas (on  utilise notre énergie à 20% pour gagner 80%).

Je remercie d’abord mes clients partout au Sénégal, dans la sous-région et sur l’international qui apprécient mes créations et qui m’encouragent. A tous mes collègues stylistes je leur demande de renforcer notre unité, de se donner la main, car l’union fait la force. Tout ce qu’on peut dire aux autorités c’est d’accompagner les sénégalais de l’extérieur qui ont des projets et qui ont envie de venir investir dans leur pays. Le chômage des jeunes nous interpelle tous car j’ai créé 250 emplois.