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Economie

Le FMI optimiste sur les perspectives économiques de l’Angola

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) termine ce 17 mars une mission de quinze jours en Angola, où la situation économique est contrastée.

Depuis l’élection du nouveau président Joao Lourenço, Luanda a repris langue avec l’institution de Bretton Woods, alors que le pays fait face depuis 2014 à l’une des plus graves crises économiques de son histoire.

Il n’est cependant plus question aujourd’hui que le Fonds monétaire international prête de l’argent à l’Angola car le pays n’en aurait pas besoin, selon Ricardo Velloso, le chef de la délégation qui y achève ce 17 mars une visite de quinze jours.

« Nous n’avons pas reçu de demande de soutien financier, nous ne nous attendons pas à en recevoir, essentiellement parce que les cours du pétrole sont plus hauts que ce qu’ils étaient auparavant, à 65 dollars le baril, explique-t-il. A ce prix, le gouvernement peut refinancer sa dette et assurer d’autres financements sans avoir recours à des emprunts du FMI. »

Amélioration des conditions de vie

Pourtant il y a bien actuellement une crise économique en Angola, qui se traduit par une pénurie de devises, une inflation de plus de 50 % et une perte de pouvoir d’achat pour la population. Cette année encore, le taux d’inflation devrait se situer aux alentours de 25 %.

« On voit une légère amélioration de la situation économique, diagnostique pourtant Ricardo Velloso. Nous avons un taux de croissance projeté de 2,2 % contre 1 % l’an dernier. Ce n’est pas la croissance que l’Angola mérite aujourd’hui. Néanmoins, ce que nous pourrions voir après un certain temps si le gouvernement s’applique à poursuivre sa politique et en particulier les réformes structurelles annoncées, le taux de croissance devrait devenir plus élevé pour atteindre les 5 % d’ici à la fin de notre période de projection, aux environs de 2022 ou 2023 ».

Selon le FMI, les Angolais ne devraient pas sentir d’amélioration dans leur condition de vie malgré une croissance à la hausse si celle-ci n’atteint pas les 5 %. « Les trois dernières années ont vraiment été très dures, rappelle l’employé de l’institution. Avec la baisse du prix du pétrole qui a commencé en 2014, la croissance a été très basse, voire négative comme cela a été le cas en 2016. »

« Même cette croissance de 2,2 % ne sera pas suffisante pour améliorer la vie des Angolais, conclut Ricardo Velloso. Notre espoir, c’est que si la politique menée par la nouvelle administration se poursuit, le taux de croissance pourrait dépasser les 5 %, ce qui pourrait permettre de faire une différence dans le quotidien des Angolais. La population de l’Angola s’accroit de 3% chaque année. Avant d’atteindre un certain niveau de croissance, les Angolais ne sentiront pas la différence ».