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RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : Le niveau des mers a augmenté 2,5 fois plus vite au début de ce siècle qu’au XXe, prévient le GIEC

Le GIEC, le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat a présenté les conclusions de sa nouvelle publication ce mercredi, depuis Monaco. Ce rapport s’est penché sur les conséquences du réchauffement climatique pour les océans et la cryosphère, c’est-à-dire, l’ensemble des glaces sur terre.

Le groupe d’experts a étudié deux scénarios. Dans le premier, les émissions de CO2 sont réduites au maximum, ce qui entraîne une faible augmentation de la température globale. Dans l’autre, aucun effort n’est fait et le thermomètre s’envole.

Dans les deux cas, les effets du changement climatique se feront sentir, notamment pour les océans et les zones glacières, très fragiles.

Le rapport, qui s’appuie sur l’ensemble des connaissances scientifiques disponibles sur le sujet, indique par exemple que les océans sont de plus en plus acides, en raison du C02 qu’ils absorbent. Cela met en péril une énorme quantité d’espèces de poissons, et provoque la disparition des barrières de corail, qui ont un rôle essentiel dans l’écosystème marin.

Autre nouvelle inquiétante : le niveau des océans monte 2,5 fois plus vite qu’au XXe siècle, avec une augmentation de 3,6 millimètres par an. Cela peut sembler peu, mais près d’un milliard de personnes pourraient être affectées en 2050 par cette montée des eaux dans les zones côtières.

Limiter les dégâts

Certains pays en subissent déjà les conséquences, comme les Maldives. Leur président, Ibrahim Mohamed Solih, a lancé un nouvel appel à l’aide lors d’une réunion de l’ONU : « Depuis plus de 30 ans, nous nous efforçons de faire face de manière significative à l’urgence climatique. Depuis 30 ans, nous, les Maldiviens, disons que c’est le combat de notre vie, car il menace notre existence même en tant que nation. Bien que les preuves scientifiques soient irréfutables, il y a eu un manque alarmant d’action mondiale.« 

Enfin, l’état des glaciers et de la banquise à travers le globe est tout aussi préoccupant. Ils fondent très vite, ce qui est alarmant car les glaciers sont souvent d’immenses réservoirs d’eau douce, en Amérique du Sud par exemple, dans l’Himalaya, et même dans les Alpes.

Dans la lignée des autres publications du GIEC, ce rapport montre qu’il est primordial de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Selon les experts, il est encore temps de limiter les dégâts, mais pour respecter l’objectif de 2°C de plus à la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle, il faudrait que les mesures promises par les États soient trois fois plus importantes.

Euronews