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ME PAPE SENE : « Macky Sall m’a convaincu avec son programme »

Dans  un entretien accordé au site infosdakar.com, Me Pape Sène, avocat à la cour et maire de Ndol-ndol, est revenu sur les motivations  qui l’a poussées  à entrer dans la politique.  Ce dernier  a remporté le prix du premier secrétaire de la conférence du barreau de Dakar en 2008. Il est  devenu en 2009, le premier lauréat du concours international de plaidoirie au centre de formation des avocats francophones au Bénin. Le prestigieux avocat Me Pape Sène diplômé  approfondi en science de l’environnement en 2001-2002, admis au concours d’entrée au Centre de Formation de Dakar ( Ex ENAM) branche judiciaire greffe, au  concours de barreau au concours du barreau et inscrit au niveau du barreau où il a fait son stage avant d’être  admis à la cour depuis maintenant 17 ans .

Pourquoi êtes-vous entré en politique ?

En  2011, j’ai vu le Président de la République entrer dans le champ politique.  Son programme « Yonnu Yokouté » et  sa personnalité  ont attiré mon attention pour la première fois. En tant que fils d’un responsable Socialiste de Ndolndol que tout le monde connaissait grâce à ses 3 mandats consécutifs de 5 ans à la tête du Conseil Rural de Ndolndol parce qu’en ces temps-là, on parlait de conseil rural. Malgré tout cela, j’ai décidé de ne pas faire de la politique. Mais c’est en 2011 que le Président de la République Macky Sall m’a inspiré. C’est à partir de là,  que j’ai décidé de me lancer en politique soutenant  l’Alliance pour la République. Grace à Dieu, nous avons gagné les élections en 2012. En 2014, je me suis présenté aux élections locales pour devenir le maire de Ndolndol, ma commune sous les couleurs de l’Alliance pour la République. Je dirai que j’ai été le seul dans tout le département de Bambey à me présenter sous les couleurs de l’APR et j’ai gagné la commune alors que je n’avais même pas intégré Benno Bokk Yakaar.  En ce temps-là, il y avait énormément de difficultés au niveau des tendances. Raison pour laquelle, j’ai préféré me présenter avec l’Alliance pour la République faisant ainsi face à de très grandes coalitions. Dieu merci, nous avons réussi à remporter les élections et je suis devenu maire. 

Comment faites-vous pour allier votre métier d’avocat et celui de politicien ?

En Décembre 2015, le Président de la République Macky Sall, m’a confié le Comité Sénégalais des Droits de l’Homme qui est une institution qui s’occupe de tout ce qui est promotion et protection des Droits de l’Homme et  qui est rattaché à la présidence de la République. Mais cette nomination aussi n’a pas enfreint mes activités politiques car, j’ai continué à les mener en allant à la base.   J’ai continué à faire mon travail en tant que maire qui fait tout pour représenter sa commune. Je ne suis jamais sorti du Sénégal pour faire des études. Tous les prix que j’ai remportés, je les ai eus grâce à mon cher pays.

Est-il facile de devenir maire ?

Tous les maires qui sont à la tête des communes sont là parce que c’est la population qui en a décidé. Vous n’ignorez pas que pour être maire, il faut cheminer. Il faut forcément que la liste que tu portes soit reconnue par la population. Il y avait aussi ce qu’on appelle le suffrage indirect. Mais avec les réformes apportées suite au dialogue national faisant que le maire puisse être élu directement, la donne a changé. Dès que la population termine de faire son choix sur la liste, les conseillers choisissent le maire. Là, il y a  double confiance,  la confiance du peuple, de tes concitoyens au moment du suffrage direct et la confiance des conseillers élus sur ta liste et les autres listes au moment du suffrage indirect. Ce sont les conditions à remplir pour que la commune te reconnaisse comme étant son maire. Personne ne peut diriger une commune en utilisant la force avec la démocratie qui règne au Sénégal. J’ai été élu de la même façon que tous les autres maires du Sénégal. Un maire est toujours méritant vu toutes les conditions qu’il doit réunir pour être élu.

Pouvez-vous nous faire un bilan de votre mandat ?

En ce moment, je ne peux pas faire un bilan exhaustif, mais je peux de façon globale citer les réalisations effectuées à Ndolndol. En 2014, lorsqu’on venait fraichement d’arriver à la tête de la commune de Ndolndol, on l’avait trouvé dans des conditions extrêmement difficiles. Une fois installée, nous avons apporté des solutions structurelles et avons solutionné la question de l’eau même si cela reste un défi car, la commune grandit de jour en jour et les besoins en eau aussi augmentent. Néanmoins, le problème du manque d’eau est totalement résolu. Nous avons réalisé un travail colossal par rapport à l’eau. Nous avons rétabli le réseau, fait des addictions d’eau parce que nous sommes venus avec une vision. Après avoir identifié les préoccupations centrales et maîtrisant parfaitement les localités de la commune qui en avaient besoin, nous avons fait un plan communal d’addition d’eau. Ce plan mis sur place, a été une totale réussite car, les tuyaux sont installés partout où cela devait l’être. Tout ce qui reste, c’est le ratio démographique et l’approvisionnement. Lorsque nous avons pris la commune de Ndolndol, le PUDC a beaucoup aidé les collectivités territoriales par rapports aux questions liées à l’électrification,  la peste rurale  et l’allégement des travaux ménagers. Le régime du Président Macky ainsi que notre accession à la tête de la commune depuis 7ans, nous a permis d’électrifier 10 villages, ce qui est un record. Le milieu sanitaire a aussi été amélioré avec la construction de nouvelles cases de santé. Le secteur de l’éducation même s’il y a des difficultés,  a noté des avancements  malgré nos petits moyens. Lui donner une nouvelle face, est l’un de nos défis majeurs, raison pour laquelle nous avons fait appel à des partenaires. Nous pouvons dire que nous avons réussi à sortir Ndolndol de l’obscurité et faisons tout pour lui donner un nouveau visage.  D’ailleurs, cette année nous avons un vaste programme axé sur deux grands ouvrages que sont : la construction du stade municipal de Ndolndol et nous allons vers une extension électrique de deux villages. Et l’argent sortira du budget. Également dans le village de Nguégnène, il y a un château d’eau réhabilité. 

Donc vous allez continuer le combat ?

Vous savez, nous sommes dans une dynamique. Tu ne peux pas trouver un malade dans une situation de désespoir, allant jusqu’à perdre la respiration et le laisser mourir. Tu dois faire en sorte qu’il ait une longévité et c’est la même situation que nous vivons avec Ndolndol. Nous n’allons jamais accepter de livrer Ndolndol à des aventuriers avec tout le travail que nous avons abattu pour le faire sortir de l’obscurité. Pour venir en aide à quelqu’un, il faut le connaitre véritablement, vivre avec lui et partager ses souffrances.  Donc les prochaines élections locales qui pointent à l’horizon, nous souhaitons vivement les vivre avec la population de Ndolndol du début jusqu’à la fin et les remporter. 

Qu’est-ce que vous avez apporté à votre commune et quels sont les projets ?

Nous avons des chantiers à terminer et des défis à relever. Nous devons relancer en 2021 un vaste réseau d’extension d’électricité et tant d’autres projets à réaliser. Donc nous ne pouvons pas nous arrêter en si bon chemin. Je suis toujours au chevet de la population de ma commune. On ne peut pas diriger une location dans lequel on n’est pas en connaissance de ses maux. C’est la raison pour laquelle j’y vais tous les week-ends et j’ai même réservé un jour dans la semaine juste pour aller là-bas pour être au chevet de la population. D’ailleurs mes femmes vivent à Ndolndol et mes enfants y étudient. J’ai les moyens de déplacer toutes ma famille à Dakar mais je ne le fais pas car, Ndolndol reste ma fierté et je dois montrer le bon exemple. Je tiens beaucoup à la proximité entre les politiciens et leurs populations. Nous devons toujours être à leurs côtés en toute circonstance, œuvrer et trouver des solutions avec eux.

Quelle étude faites-vous sur la COVID-19 qui fait des ravages ?

Je salue le travail remarquable établit par le chef de l’Etat d’abord. Je demande au tout puissant de nous en débarrasser le plus rapidement possible. Je  prie pour un prompt rétablissement aux malades et pour le repos éternel de ceux qui y sont restés. Mais je voudrais en profiter pour remercier l’Etat d’abord parce que si aujourd’hui je peux parler de Ndolndol, c’est parce que l’Etat en a joué un rôle. Lorsqu’on a eu nos premiers cas, le Président de la République Macky Sall a mis en place un plan de résilience qui n’a laissé aucun volet en rade et une perspective de relance économique sans oublier les mesures barrières mises en place, les mesures préventives dans le protocole sanitaire ainsi que sécuritaire. Et tout cela, juste pour veiller et sécuriser le peuple. Nous, à notre niveau, nous avons joué notre partition en sensibilisant la population avec l’aide de tous les acteurs de la commune en  leur donnant tout le matériel nécessaire pouvant aider à combattre le virus. Nous continuons à mener le combat jusqu’au jour d’aujourd’hui. Je lance un appel solennel à tous les chefs de famille à se conformer et à respecter les mesures prises afin de combattre définitivement cette pandémie qui nous tourmente.

Quelle est votre impression par rapport à la politique que mène le Président de la République Macky Sall ?

Qui connait le Président Macky Sall sait qu’il a été maire de Fatick. Il a eu la même trajectoire que nous car, il a étudié au Sénégal et réussi au Sénégal. Si nous avons la chance d’avoir un président comme ça, qui nous dote de programmes tels que le PUDC, le PUMA, PROMOVILLE, les bourses de sécurité familiale, la CMU, la seule chose à faire, reste d’avoir une vision comme lui et vivre en proximité avec les gens de nos communes comme il a eu à le faire. Tous les programmes qu’il a mis en place, sont des programmes qui permettent d’être proche de la population. Il est celui qui m’a le plus inspiré. C’est  la  raison pour laquelle j’ai décidé de me lancer en politique.  J’ai été convaincu par le programme mis en place par le président de la République Macky Sall ainsi que par la personnalité qu’il est le seul à détenir dans le champ politique. Mais le Président de la République Macky Sall a été celui qui m’a le plus inspiré. Je fais de lui une idole en politique. Il fait tout pour nous rassembler d’où le slogan de « Benno Bokk Yakaar ».  Il est véridique et nous devons nous inspirer lui pour faire des résultats. Je ne regrette pas de m’être rangé de son côté et le Sénégal non plus. Je souhaite qu’il remporte tous les batails qu’il mène. Quoi qu’on puisse dire, il a relevé la barre très haute depuis qu’il est là et son bilan le prouve.

Quel message lancez-vous pour terminer ?

Je rends grâce à Dieu d’avoir fait de moi un Talibé Mouride, à mes parents de m’avoir donné une très bonne éducation avec de vraies valeurs. Je trouve toujours mes repères à Ndolndol et « celui qui n’a pas de repère identitaire, c’est celui qui ne sait pas d’où il vient ». Je remercie la population de Ndolndol car, je vois toute la reconnaissance que la population porte à mon égard. Nos liens ne sont pas basés sur l’argent comme le pensent certains politiciens. Continuons d’y croire car, avec un président comme Macky qui a un esprit d’ouverture, de dépassement  et de  rassembleur, l’horizon 2035 est possible et avec lui Sénégal sera émergent.