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Les rêves brisés des «printemps arabes»

En 2011, le monde arabe était secoué par un mouvement de contestation sans précédent. De la Syrie à la Tunisie, de l’Égypte au Yémen en passant par la Libye et la péninsule arabique, où en est-on dix ans plus tard ?

Les espoirs de 2011 ont débouché sur la guerre dans trois pays : Syrie, Libye, Yémen. En Syrie, c’est bien une révolte populaire qui pousse les manifestants dans les rues du pays en mars de cette année-là. Les rassemblements sont réprimés et une guerre civile commence, puis se mue en un conflit largement internationalisé.

En Libye, une intervention militaire occidentale accélère la chute de Mouammar Kadhafi, mais « l’après » n’a jamais été préparé et le pays reste fragmenté et instable. Le Yémen a cru, un moment, donner l’exemple d’une transition organisée, pour le départ du président Ali Abdallah Saleh. Mais les tensions internes ont fait voler le processus en éclat et alimenté la rébellion des Houthis.

Point commun de ces trois pays plongés dans le chaos, dix ans après les soulèvements de 2011 : ils ont été et sont encore le théâtre d’interventions extérieures, le plus souvent par les armes. En Syrie, Bachar el-Assad s’est maintenu au pouvoir, mais au prix d’une dépendance extrême de son pays à ses soutiens étrangers, Russie et Iran en tête.