SARAA : “Le temps de l’administration n’est pas celui de la recherche…”
“L’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) croule et coule doucement sous les innovations administratives“, a alerté le Syndicat autonome pour la recherche agricole et agro-alimentaire (SARAA) de ladite institution.
Dans une note rendue publique et signée de sa secrétaire générale, Dr Mame Farma Ndiaye, le syndicat dénonce une certaine gestion administrative “calamiteuse” de la Direction générale.
Dysfonctionnements…
Des dysfonctionnements, selon eux “graves”, qui interviennent suite aux nouvelles dispositions administratives de la direction générale : “un centre régional d’excellence, reconnu par la CEDEAO, se retrouve sans connexion internet pendant plus d’un mois ; des essais et expérimentation en souffrance, suite à des contrats de prestations arrêtés ; des travaux en retard, suite à la centralisation de l’achat d’intrants, de produits de laboratoire, et même de papeterie, par le service de passation des marchés ; pour ne citer que ceux-là“.
Misérabilisme managérial…
Le SARAA dénonce la gestion des ressources humaines qui, selon lui, “ne favorise pas l’excellence, mais au contraire pousse le personnel, les chercheurs en particulier, à chercher de meilleurs horizons. En effet, au moment où le président de la République nomme des Professeurs d’Universités ayant concouru au CAMES, l’ISRA freine les ardeurs des chercheurs en retardant leur reclassement; pire encore, l’avancement interne est même bloqué, malgré de nombreuses relances“.
Passerelle…
Et de poursuivre : “Au moment où le personnel arrive à décrocher une formation auprès d’un bailleur, il se le voit refusé par la direction générale pour des motifs d’attente d’un plan de formation que cette même direction générale doit livrer. Au moment où les chercheurs travaillent à renforcer les élites intellectuelles, les simples contrats de stagiaires sont en attente de signature de leur convention. Au moment où la direction générale parle d’autonomisation des centres, des directeurs de centres se retrouvent sans voix.
Déjà que l’ISRA souffre de retard de salaire récurrent, depuis des années, avec un budget limité à 4,5 milliards CFA, faudrait-il que s’en rajoute cela !“