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Sénégal: Ousmane Sonko appelle à «un sursaut» après les manquements pointés par la Cour des comptes

Le Premier ministre a participé ce vendredi 21 février aux premières questions d’actualité au gouvernement depuis les élections législatives de novembre dernier. Un exercice lors duquel Ousmane Sonko est longuement revenu sur la situation économique et sociale particulièrement tendue dans le pays.

Lors de cette séance de questions au gouvernement, onze questions ont été posées en tout : huit pour la majorité, trois pour l’opposition. Le principal sujet était le rapport de la Cour des comptes, publié la semaine dernière et mettant en cause la gestion des finances par les autorités sortantes sur la période 2019-2024.

Lors de sa première réponse, le Premier ministre, Ousmane Sonko, s’est montré très grave : « Comme on dit, la vérité finit toujours par rattraper le mensonge et le dépasser. Ce qui ressort de ce rapport est particulièrement catastrophique pour ce pays, particulièrement inquiétant et nécessite de la part de nous tous, citoyens sénégalais, un sursaut. Un vrai sursaut. »

Les députés du Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), la formation politique du chef du gouvernement, ont applaudi l’exercice de transparence. Mais ces questions au gouvernement ont aussi été l’occasion pour l’opposition de défier le Premier ministre.

Le député non inscrit Thierno Alassane Sall a pris la parole pour s’adresser directement à Ousmane Sonko :

« Le 27 décembre dernier, devant cette même Assemblée, vous promettiez aux Sénégalais, à travers votre déclaration de politique générale, des lendemains qui chantent. Or, moins de deux mois et le rapport de la Cour des comptes plus tard, vous voilà sur le point de jeter ce budget à la corbeille pour appliquer un plan d’austérité drastique ! »

Le Premier ministre réfute toute volonté d’austérité. Il envisage de mettre en œuvre prochainement une seconde phase de réduction des prix des produits de première nécessité, comme il l’avait fait quelques semaines après l’arrivée au pouvoir du Pastef en avril.