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SUDES /Enseignement Privé : « Nous exigeons que l’Etat mette tout en œuvre des négociations rapides et sérieuses avec les syndicats ».

Voici l’intégration  de la  déclaration  du SUDES /Enseignement Privé 

 

 

L’enseignement au Sénégal est dans un moment crucial et mérite qu’on lui porte une attention particulière. Le silence assourdissant des autorités semble une méprise quant aux enjeux. L’école sénégalaise va mal, l’enseignement privé souffre aussi de ce malaise.

La crainte des élèves mais aussi du personnel enseignant et administratif des écoles privées d’être délogés par des grévistes empêche la sérénité dans l’accomplissement du travail.

Les autorités de la République doivent savoir que l’enseignement privé ne peut pas continuer à vivre une telle psychose. Notre syndicat, le SUDES/Enseignement Privé en tout cas, est très conscient des enjeux et est préoccupé par la stabilité du système éducatif de notre pays qui n’a aucun intérêt à récolter dans un bras de fer entre l’Etat et les enseignants ; ce sont les élèves qui paieront les pots cassés. C’est pourquoi, nous exigeons que l’Etat mette tout en œuvre des négociations rapides et sérieuses avec les syndicats et trouve une solution définitive aux problèmes. Au demeurant, les enseignants du secteur de l’enseignement privé sont tout aussi confrontés à des graves problèmes qui nécessitent la mobilisation pour des luttes victorieuses.

A cet effet, notre plateforme revendicative portant sur l’augmentation de la « prime de résidence » qui devrait d’ailleurs s’intituler « prime de logement » ainsi que sur l’augmentation des salaires, de la Prime pour la Qualité de l’Enseignement (PQE) entre autres, tarde à être négociée et devrait faire l’objet d’une grève. Cependant, conscients de la complexité de la crise actuelle dans le secteur public, nous exigeons l’ouverture des négociations avec le patronat de l’enseignement privé, sous l’égide de la Direction générale du Travail.

Nous exhortons tous les enseignants du secteur de l’enseignement privé à prendre conscience de la nécessité de lutter sous des formes diverses, pour obtenir des acquis que nous souhaitons. En effet, seule la lutte syndicale est payante ! Au total, nous demandons à tous les acteurs du système éducatif de faire preuve de lucidité en engageant des négociations sérieuses susceptibles d’instaurer une paix sociale durable aussi bien dans le secteur public que privé de l’éducation.

 

Fait à Dakar le 26 mars 2018

Le Bureau Exécutif National