CONSTRUCTION D’ UNE USINE AUX MAMELLES : Le Sénégal a présenté son projet à la communauté internationale du dessalement
Grâce à la première expérience de projet de construction d’une usine de dessalement, le Sénégal intègre le cercle des pays explorant cette technologie. Du même coup, le projet suscite un intérêt auprès des sommités mondiales du dessalement. La présentation de la future usine des Mamelles aux décideurs techniques et financiers du domaine de l’eau est une première historique. L’évènement a eu pour cadre Dubaï, à l’occasion du Congrès Mondial du Dessalement organisé par l’IDA dans son acronyme en anglais pour Association internationale du Dessalement (International Desalination Association). A ce titre, la date du mardi 22 octobre 2019 restera gravée dans les annales du dessalement comme celle du baptême du feu du Sénégal dans ce gotha du traitement de l’eau de mer. Auparavant, le projet a été présenté au Congrès de l’Association africaine de l’eau en février 2018, à Bamako. Puis, un mois plus tard, le dessalement a été l’un des points d’attraction d’une présentation du Plan d’investissements que le président de la République, M. Macky Sall, a confié au Ministère de l’Eau et de l’Assainissement. Le Sénégal convainquait le reste du monde de lui confier, pour la première fois en Afrique subsaharienne, l’organisation du 9ème Forum Mondial de l’Eau en 2021. A Brasilia, hôte du 8ème Forum Mondial de l’Eau, cette session a été animée par le Directeur Général, M. Charles Fall, accompagné du Directeur du Projet, M. El Hadj Ada Ndao. C’était à Brasilia.
Cette année, pour sa première sortie à l’IDA, M. El Hadj Ndao de la SONES, a fait face à un plateau composé uniquement de sommités du dessalement. Des aspects importants du projet ont été abordés : le choix du site, la technologie utilisée, la consommation d’énergie, l’impact environnemental, la qualité de l’eau et la contribution à la prise en charge de la demande. A la suite de M. Ndao, des compléments ont été apportés par Mme Gwaenelle Fleury du cabinet international Artelia et Takayuki Hagihara du cabinet Nippon Koei.
La technologie du dessalement est très prisée dans ces pays du Golfe peu gâtés par la nature en termes d’eaux souterraines et de surface. Dans le reste du monde également, le dessalement devient une alternative crédible. Le Sénégal, dans sa planification stratégique, a placé le dessalement aux côtés du renforcement du système du Lac de Guiers avec KMS3. Cette diversification vise à préserver les nappes souterraines pour les générations futures en même temps qu’elle sécurise un peu mieux l’alimentation en eau potable de Dakar. En effet, cette ville est marquée par une demande sans cesse croissante à la faveur de son extension vers de nouveaux pôles urbains, la démographie et les activités économiques.
L’usine des Mamelles aura une capacité de 50.000 m3/jour extensible à 100.000 m3/jour. Les travaux permettront le renouvellement des conduites de Dakar 1 couvrant la zone allant du Plateau à la Patte d’Oie. Du coup, en enrayant les fuites, notre pays enregistrera des économies d’eau intéressantes. Les études ont été menées dans le souci de considérer et de maîtriser les impacts sur l’environnement, les activités économiques et la culture du terroir. Il s’agit là d’une communication sociale que le Directeur Général de la SONES, M. Charles Fall, a placée en bonne place dans l’agenda du projet sous l’autorité du Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, M. Serigne Mbaye Thiam.
La capitalisation d’expériences passées ou en cours a permis à la SONES de visiter des usines de dessalement au Cap-Vert, au Japon, pays de la JICA, bailleur du futur ouvrage hydraulique et à Oman avec les parties prenantes (autorités administratives et territoriales, notables, société civile, etc.)
SONES