Soupçons de corruption en Afrique : la garde à vue de Vincent Bolloré prolongée
L’homme d’affaires français est entendu par la police depuis mardi matin. La justice enquête sur les conditions de l’obtention par son groupe de concessions portuaires en Guinée et au Togo.
La garde à vue de Vincent Bolloré, entendu depuis mardi matin dans les locaux de la police anticorruption, a été prolongée mercredi, a appris Europe 1 de source judiciaire. La justice enquête sur des soupçons de corruption entourant l’obtention par son groupe de concessions portuaires en Afrique de l’Ouest.
Des ports en Guinée et au Togo. Des juges d’instruction tentent de déterminer si le groupe Bolloré a utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas pour se voir attribuer la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.
Le responsable du pôle international de Havas, Jean-Philippe Dorent, et Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré, ont également vu leurs gardes à vues prolongées mercredi dans ce dossier. Francis Perez, président du groupe Pefaco, société spécialisée dans l’hôtellerie et les jeux et très implantée en Afrique, est également en garde à vue depuis mardi.
« Dénué de tout fondement économique ». Mardi, dans un communiqué, le groupe Bolloré a « formellement » démenti avoir commis des irrégularités en Afrique. « Le lien qui tente d’être fait par certains entre l’obtention de ces concessions et les opérations de communication est dénué de tout fondement économique et révèle une méconnaissance lourde de ce secteur industriel », a-t-il affirmé.