EDUCATION : Le C S N U du SUDES donne les recettes de la Résolution générale

Le Conseil Syndical National Unitaire (C.S.N.U.) du SUDES s’est réuni le dimanche 17 novembre 2019 au Centre des Métiers de l’Eau de la SDE à Dakar, autour d’un seul point inscrit à l’ordre du jour : audition et discussion du rapport du SENU au CSNU.

Etaient représentés les délégués des Entités autonomes : SUDES/EPE, SUDES/EMSG, SUDES/ETFP, SUDES/ESR, SUDES/EPS, SUDES/EP et SUDES/Aînés, ceux des CSDU de : Diourbel, Mbacké, Podor, St-Louis, Dagana, Matam, Ranérou, Kanel, Louga, Kébémer, Thiès, Mbour, Fatick, Foundiougne, Kaolack, Guinguinéo, Kaffrine, Birkilane, Malem Hodar, Tambacounda, Bakel, Goudiry, Kédougou, Saraya, Salémata, Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Rufisque, Guédiawaye, Pikine et ceux des sections du département de Dakar : Dakar/Médina, Dakar/Sicap, Dakar/Ville, Parcelles Assainies, Grand Yoff.

Au démarrage  des travaux, le CSNU a observé une minute de silence et de prières à la mémoire de camarades et parents de camarades disparus dans la période notamment les camarades : Abdoul Aziz DIALLO ancien membre du Bureau Exécutif National, le Professeur Samba DIENG de l’UCAD.

Appréciant la rentrée scolaire et universitaire, le CSNU du SUDES, a déploré une fois de plus, le retard accusé dans le démarrage des cours dans tous les cycles d’enseignement. A cet égard, il considère que sans les mesures fortes d’accompagnement, la suppression des 6 500 abris provisoires, le recrutement suffisant d’enseignants qualifiés, celle des classes à double flux, classes multigrades et classes en alternance pudiquement renommées « classes spéciales », le slogan volontariste « ubbi tay, jang tay » demeurera un slogan creux pour des centaines de milliers d’élèves à travers le pays.

Quant au secteur public d’enseignement supérieur, tout en saluant l’adoption et l’application du principe d’affectation de tous les nouveaux bacheliers dans les structures publiques d’enseignement supérieur, le CSNU considère que le déficit criard notamment en infrastructures  d’accueil et en enseignants-chercheurs constitue une lourde hypothèque pour l’orientation et surtout pour la qualité des  enseignements lesquels, dans ces conditions, ne peuvent être qu’au rabais, sacrifiant de ce fait les droits et intérêts de toute une génération d’étudiants. A cet égard, le CSNU du SUDES condamne avec vigueur l’imprévoyance et le laxisme du Gouvernement qui, depuis plus de cinq années est à la traine quant à l’achèvement des importants chantiers de construction et d’équipement dans toutes les universités publiques et les ISEP.

Evaluant la mise en œuvre des accords signés de 2014 à 2018, le CSNU constate avec indignation le statu quo quant aux points d’accord fondamentaux à matérialiser : les lenteurs administratives, la révision du système de rémunération et de motivation des agents de l’Etat, la mise à disposition des parcelles viabilisées dans des villes de l’intérieur, l’externalisation des prêts DMC. Le CSNU fustige un tel état de fait. Dans ces conditions,  il considère que le Gouvernement est seul responsable des perturbations qui sont susceptibles de découler d’une telle situation.

En tout état de cause, le CSNU engage le SUDES dans les luttes revendicatives multiformes en vue de la matérialisation  des accords signées depuis des années et des négociations sérieuses sur  de nouvelles revendications. Il exhorte les syndicats d’enseignants sans exclusive, à l’unité d’action la plus large, solide et forte pour l’issue victorieuse des luttes dans les délais raisonnables.

Enfin, appréciant la vie interne du SUDES, le CSNU exhorte les Entités autonomes et les Conseils syndicaux départementaux unitaires (CSDU) à parachever la mise en place des structures de base en vue de l’effectivité du syndicalisme de proximité dans l’intérêt des militants et des enseignants mais aussi de l’Ecole sénégalaise.

Dakar, le 17 Novembre 2019

  Le Conseil Syndical National Unitaire