CORONAVIRUS: fermeture des lieux saints à Jérusalem
Avec une interdiction de plus en plus répandue des grands rassemblements, les religions doivent aussi s’adapter. À Jérusalem, ville sainte pour les trois grands cultes monothéistes, les lieux de prière sont désormais fermés ou ont limité les accès.
Avant sa fermeture, le Saint-Sépulcre n’accueillait déjà plus que de rares fidèles chaque jour. Habituellement, cette basilique construite sur les lieux où la tradition chrétienne situe la crucifixion et l’enterrement de Jésus est pleine de pèlerins du monde entier, particulièrement à l’approche de la fête de Pâques. Sa fréquentation avait chuté mais le ministère israélien de la Santé en a réclamé la fermeture. Les autorités chrétiennes s’y sont pliées mercredi soir.
De l’esplanade des Mosquées vient encore cinq fois par jour le chant des muezzins. Mais l’accès à ce site, d’où les musulmans considèrent que Mahomet est monté au ciel, est fermé depuis le début de la semaine. Fruit d’un accord entre Israël et la Jordanie qui a la gestion du site, les fidèles ne peuvent plus y venir prier. Ils étaient des dizaines de milliers chaque vendredi.
Le mur des Lamentations, vestige d’un ancien temple et site le plus sacré du judaïsme, est le seul lieu saint qui demeure accessible. De manière générale, les synagogues ont été fermées mais l’exception du Mur est due au fait que le site est ouvert. Le nombre de personnes y priant y est néanmoins limité. Les déplacements dans Jérusalem étant interdits, seuls ceux habitant à proximité peuvent s’y rendre.
RFI