SONKO JOUE AVEC LE FEU !
La soif de pouvoir n’autorise pas tous les excès. A force de jouer avec le feu, Ousmane Sonko finira par se brûler les ailes ; car il est assurément trop petit pour bruler le Sénégal. Ce pays, le nôtre, nous transcende tous. « Nul n’est assez fort pour prétendre s’y établir tout seul. Et nul n’est trop faible pour y être privé de sa place », aime à rappeler aussi souvent que possible, le Président Macky Sall. Le Sénégal est en effet un indivis, un héritage de plusieurs centaines de milliers d’années, un carrefour de fondements culturels féconds et divers, un compromis dynamique bâti dans la paix et l’effort, par nos ancêtres, venus de tout l’Ouest-africain. Le Sénégal demeure notre rempart invincible, une muraille infranchissable, contre les extrémismes et les désordres de toutes sortes. Nous avons le devoir d’y veiller, pour le léguer tel quel, aux générations futures.
En affirmant depuis Ziguinchor que « le Président Macky Sall et son gouvernement n’aiment pas la Casamance », Ousmane Sonko a encore « trop-parlé » ; ce qui, du reste, devient une habitude, pour lui. Or, de par l’expérience humaine, le « trop- parler », parce qu’il rime toujours avec dérapage, n’a jamais porté le « parler-vrai ».
Ce n’était ni l’endroit, ni le moment, pour ce « trop-parler » de Ousmane Sonko, qui défie en réalité la région, la nation et la vérité historique.
On dit en Casamance, que le mensonge n’oblige pas la parenté.
C’est pourquoi, nous, enfants de Sédhiou, de Bounkiling, de Goudomp, de Ziguinchor, de Bignona, de Oussouye, de Médina Yoro Foulah, de Kolda, de Vélingara, en somme de la belle région naturelle de Casamance, nous nous indignons et exprimons notre désapprobation totale aux propos irresponsables, dangereux et immatures de cet attiseur de braises, aux desseins inavoués. Mais nous ferons face au nom de la Casamance, celle qui travaille pour la paix définitive, c’est-à-dire la Casamance véritable et éternelle, celle que nous aimons, dans le Sénégal solidaire et inclusif que nous voulons : le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous.
Depuis l’avènement du Président Macky Sall à la tête du pays, jamais nous avons été, en effet, aussi proches d’une paix définitive en Casamance.
Circuler de nos jours en toute quiétude, du Fogny à Loudia Ouloff en pays Kassa, atteste bien de cette nouvelle ère de paix qui se consolide chaque jour davantage.
Circuler de Madina Sabakh à Madina Wandifa, est comme partir en villégiature, grâce au Pont de la Sénégambie, fruit de la politique de bon voisinage et de paix des Présidents Macky Sall et Adama Barrow. En ce qui concerne l’axe Dakar-Ziguinchor, les performances des secteurs aérien et maritime ne se comptent plus, grâce à la politique inclusive de tarification, faite de subventions mises en place par le Chef de l’Etat.
En vérité, jamais la région n’a été autant destinataire d’investissements publics, que sous le Président Macky Sall.
Tous les secteurs ont été largement relancés, pour promouvoir le développement de manière durable, donc la paix :
(i) l’agriculture avec la réhabilitation du barrage d’Affigniam et l’aménagement
subséquent de larges superficies dans les vallées, la mise à disposition gratuite de
semences de riz aux agriculteurs de la région, etc. ;
(2) la pêche avec la construction-réhabilitation de nombreux quais de pêche
notamment à Boudody à Ziguinchor, la subvention de moteurs hors-bord pour les
professionnels de la région, etc. ;
(3) le tourisme avec la mise en place de la zone touristique spéciale d’intérêt national, dotée d’incitations spécifiques sur une période de dix ans, afin de relancer l’investissement et l’emploi des jeunes de la région, la mise à contribution au crédit hôtelier pour financer la réhabilitation des hôtels et autres réceptifs hôteliers ;
(4) l’industrialisation avec le démarrage prochainement de la zone de transformation agro-industrielle du Sud ou Agropole Sud, sur financement de l’Etat du Sénégal et de la Banque Islamique de Développement, pour une enveloppe de 18,2 milliards FCFA ;
(5) le désenclavement avec la réalisation engagée de toutes les boucles de la
Casamance : boucle du Boudier, boucle du Fouladou, boucle du Blouf, boucle du
Fogny, boucle des Kalounayes, etc. ;
(6) l’électrification de nombreux villages de la région grâce aux importants
investissements de la SENELEC ;
(7) l’hydraulique rurale avec les nombreuses réalisations du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) ;
(8) l’enseignement supérieur avec la modernisation de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, le programme national des ISEP et la réalisation de nombreux espaces numériques ouverts de l’UVS ;
(9) la santé avec notamment le relèvement du plateau médical de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor et la réalisation d’un nombre important de postes et de cases de santé. C’est l’homme que Ousmane Sonko décrit aujourd’hui comme un ennemi de la Casamance, qui a pourtant réalisé ces avancées significatives pour la région. Aussi, en plus d’être catastrophique, la communication de Ousmane Sonko porte véritablement à équivoque car elle annonce une ambiguïté dangereuse pour l’unité nationale. Ousmane Sonko dit, en effet, depuis Ziguinchor au sujet de la crise en Casamance : « Nous sommes disposés, si tous les acteurs le souhaitent, à jouer un rôle pour que cette situation soit derrière nous. Mais on ne peut pas prendre une initiative, dans un pays qui s’appelle le Sénégal, avec un Etat ». Emanant d’un représentant du peuple, en l’occurrence Ousmane Sonko, député du Sénégal, de tels propos sont extrêmement graves. Ils sont véritablement en porte à faux avec le principe intangible de l’intégrité du territoire national et de l’unité nationale, proclamé par le Peuple du Sénégal souverain, à travers le préambule de notre Constitution.
Ousmane Sonko nous doit désormais des explications car il lui faut prendre position : est-il pour ou contre la Paix en Casamance, dans un Sénégal uni et solidaire ?
On ne triche pas avec la République.
Fait à Dakar, le 28 septembre 2020
– M. Benoît Sambou, Président de la Commission nationale du Dialogue des
Territoires (CNDT).
– Mme Innocence Ntap Ndiaye, Présidente du Haut Conseil du Dialogue social
(HCDS).
– M. Abdoulaye Badji, Ministre.
– M. Abdoulaye Diop, Ministre, maire de Sédhiou.
– M. Abdoulaye Baldé, ancien Ministre d’Etat, député-maire de Ziguinchor.
– M. Abdoulaye Bibi Baldé, ancien Ministre, maire de Kolda.
– M. Moussa Baldé, Ministre.
– Mme Aminata Assome Diatta, Ministre.
– Mme Aminata Angélique Manga, Ministre.
– M. Mamadou Lamine Keita, Président de l’Observatoire national sur
l’investissement (ONI).