CONSOMMATION DES CÉRÉALES DE BASE AU SÉNÉGAL : « La consommation moyenne par tête en céréales de base est égale à 119,3 kg par an »
L’IPAR a restitué ce jeudi 05 juillet à Dakar, une étude sur la consommation des céréales de base au Sénégal, réalisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet Feed the Future Senegal « Naatal Mbay ». L’étude visait à donner une estimation fiable de la consommation moyenne annuelle par habitant des céréales de base, en tenant compte des différents facteurs de variabilité spatiale et saisonnière.
Les résultats de l’étude révèlent un niveau de consommation moyenne annuelle par tête en céréales de base (riz, mil, maïs, sorgho) égale à 119,3 kg avec une prédominance de la consommation en zones rurales (158,2 kg/tête/an) comparativement à celle des zones urbaines (107,4 kg/tête/an). C’est ce qui ressort d’une etude de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR). Parmi les céréales de base étudiées, la consommation de riz prédomine avec une part de 59% en zones rurales contre 77% en milieux urbains. Le mil et le maïs occupent respectivement 28% et 11% en zones rurales contre respectivement 19% et 5% en milieux urbains. Le sorgho occupe des parts très faibles au niveau des zones urbaines (0,03%) et rurales (2%). En effet, cette étude sur la consommation des céréales de base au Sénégal, est réalisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet Feed the Future Sénégal « Naatal Mbay ». Elle a permis d’établir une carte de la consommation des céréales de base en distinguant entre d’une part les zones urbaines et les zones rurales et d’autre part, les zones de production et les zones de consommation.
La consommation du riz prédomine sur les autres céréales
D’ après la source, la préférence des ménages pour le riz se dégage clairement comme première option parmi les céréales de base, avec des parts de consommation nettement majoritaires en milieux urbains (77%) comme en zones rurales (59%). Cela se traduit par le choix du riz pour le déjeuner par la majorité des ménages et dans une mesure relativement importante pour le dîner dans certaines zones. « Cette prédominance de la consommation du riz se traduit par une consommation moyenne annuelle par tête au niveau national de 78,1 kg avec des moyennes de 76,6 kg en milieux urbains et 80,9 kg en zones rurales. En outre, le riz local est consommé par la majorité des ménages en milieu urbain (55%) comme en zones rurales (62%) » , apprend-on . Il s’y ajoute que le riz brisé est utilisé par la majorité des ménages qui consomment du riz local comme du riz importé. Le mil occupe le second rang avec une consommation moyenne nationale de 30,2 kg/tête/an dont une moyenne de 53,3 kg/tête/an pour les résidents des zones rurales et 23,1 kg/tête/an pour ceux des zones urbaines. Ces résultats, d’apres l’etude, montrent que la consommation en mil des ménages des zones rurales représente plus du double de celle des ménages urbains. Le maïs est consommé avec une moyenne nationale de 9,2 kg/tête/an dont une moyenne de 19,5 kg/tête/an en zones rurales et seulement 6,0 kg/tête/an en milieux urbains. Le sorgho est la céréale la moins consommée avec une moyenne nationale de 0,7 kg/tête/an dont 2,8 kg/tête/an en zones rurales et 0,05 kg/tête/an en zones urbaines.
Dans les zones rurales l’hivernage induit des changements de consommation des céréales
Dans les zones rurales, note le document , les consommations moyennes des différentes céréales subissent globalement des variations en hivernage. Pour le riz, l’augmentation de la consommation durant l’hivernage concerne globalement 50,5% des ménages résidents en zones rurales avec une hausse moyenne de 49% des quantités consommées. Pour le mil, 53% des ménages ruraux ont déclaré des hausses de leurs consommations avec une augmentation moyenne de 58% des quantités consommées. Pour le maïs, 48% des ménages enregistrent une augmentation correspondant à 68% des quantités consommées.
Dakar et Touba, des particularité notées
S’ agissant les deux plus grands centres urbains du pays en l’occurrence Dakar et Touba, ils ne se particularisent pas sur la consommation de riz, de maïs et de sorgho. Par contre pour le mil avec une moyenne de 53,3 kg/tête/an équivalente à la moyenne des zones rurales, la ville de Touba se distingue car cette valeur est bien plus élevée que celles enregistrées au niveau des autres villes. Ce qui s’explique par le caractère hybride de Touba marqué par une forte ruralité des populations qui pour l’essentiel proviennent de zones rurales dont les habitudes de consommation en céréales intègrent fortement le mil.