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INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE AFRICAINE : La BAD annonce un financement de plus de 1 700 milliards de francs CFA

« La Banque africaine de développement (BAD) a décidé,  de mettre à la disposition de l’Afrique la somme de 3 milliards ( 1 milliard 764 millions de francs CFA) pour renforcer l’industrie pharmaceutique africaine », a dit Akinwumi Adesina, le Président de la BAD lors d’une conférence de presse qu’il coanimait avec le ministre en charge du PSE, Abdou Karim Fofana et l’Administrateur général adjoint de l’Institut Pasteur de Dakar Ousmane Faye à une conférence de presse à l’Institut Pasteur de Dakar, dans le cadre de sa visite de trois jours au Sénégal. Selon lui, l’Afrique doit avoir la capacité de gérer  tout ce qui est lié au Covid-19 en étant capable de faire des tests, d’avoir accès aux vaccins, mais aussi de pouvoir les produire sur place. Akinwumi Adesina a soutenu que l’inégalité qui existe dans la distribution des vaccins doit être réglée, insistant sur le fait qu’ailleurs, « les gens parlent de quatrième et de cinquième dose, après avoir pris les trois premières, alors qu’en Afrique on cherche la première ». « Les africains ne doivent pas être laissés au plus bas de l’échelle concernant les vaccins. Ils ne peuvent pas aussi dépendre toujours d’un système qui produit tout ce qui lié aux vaccins, aux tests et qui est concentré hors de l’Afrique », a déploré Adesina. Il estime entre 80 et 95% le taux d’importations des produits pharmaceutiques, alors, ajoute-t-il qu’il y a une concentration de maladies en Afrique telles que le Paludisme, le Sida, la Fièvre jaune ou encore Ebola. « On devrait avoir la capacité de produire des médicaments pour assurer la santé de la population et ne pas laisser la santé d’1,4 milliard de personnes à la générosité des autres. Ce qui est bon, mais avec le Covid-19, chacun s’est préoccupé de la santé de ses populations », a déclaré le nigérian. D’après l’économiste, pour contrôler l’industrie pharmaceutique, il faut avoir les capacités techniques, la matière première, les laboratoires, mais aussi soutenir le secteur pharmaceutique africain. Il prend l’exemple des antigènes, précisant « que ceux qui ont la capacité intellectuelle de le faire maîtrisent le marché ». Pour l’Afrique, Akinwumi Adesina soutient que seul moins d’1% des vaccins y est produit.  Le Président de la BAD a auparavant visité les laboratoires de cet institut.  Il a annoncé une collaboration entre la banque panafricaine et l’IPD dans la production de tests rapides, de produits pharmaceutiques pour d’autres maladies et lui permettre de produire des vaccins contre le Covid-19. « La BAD est avec vous dans le but de s’assurer que les choses marchent, pour qu’on puisse rendre l’Institut Pasteur soutenable financièrement », a lancé Adesina.