Recrudescence des coups d’État dans l’espace Cedeao : La mise en garde du Pjd
Après le Mali qui a connu deux coups d’Etat, puis la Guinée, voici maintenant le Burkina Faso. En 18 mois, les coups de force militaires se multiplient en Afrique de l’Ouest et la Cédéao assiste impuissante à la prise du pouvoir par des militaires qui ensuite semblent vouloir y rester, a dénoncé le secrétariat exécutif du parti justice et développement ( Pjd). Pour l’homme politique, il est hors de question de croiser les bras face à ce péril qui gangrène nos pays.
“Après le Mali, nous avions alerté sur l’effet boule de neige, puis ce fut au tour du Tchad, de la Guinée, du Burkina Faso et d’une tentative avortée à Bissau. Maintenant, les gens pensent au Niger et à d’autres pays dans la sous-région, et celà est inacceptable dans des démocraties majeures comme les nôtres”, a fustigé Cheikh Ibrahima Diallo dans sa sortie.
“D’abord en amont, en regardant déjà tout ce qui peut causer les coups d’Etat : à savoir la gouvernance militaire, son efficacité, la gouvernance de façon générale mais aussi en aval en restant plus ferme, en soutenant les sanctions que la Cédéao prend contre les régimes putschistes parce que quand l’opinion publique est divisée ou même quand on entend des intellectuels se dresser contre les sanctions de la Cédéao, cela donne des ailes aux putschistes”, prévient-t-il encore.
Le tête de file du Pjd conclut que prendre le pouvoir et promettre de le rendre aux civils à l’issue d’une courte transition, c’est ce que disent les militaires qui, finalement, ne respectent pas ce chronogramme, malgré la pression de la communauté internationale. “Même si les politiques n’arrivent pas à nous rassurer, des militaires dotés d’armes, à la gâchette facile, ne peuvent pas nous diriger, nous sommes très fragiles donc sortons de cette ambiguïté et dénonçons les fossoyeurs de la République.”