Stylisme: Ibrahima Sène, le précurseur du boubou africain reçoit l’AFD
Le styliste Ibrahima Sène, propriétaire de l’entreprise de mode et de stylisme Sartorisen a reçu, ce mardi une délégation de l’Agence française de développement (AFD), dans le cadre de son voyage de presse qu’elle organise pour faire découvrir une sélection de projets réalisés à côté du gouvernement du Sénégal. Au cours de la visite, Sène, un ancien immigré qui était établi en Italie a fait découvrir la délégation de l’AFD, mais aussi à la presse qui l’accompagnait tous les ateliers de l’entreprise. De la salle de coupe à la production en passant par la boutique, l’atelier de couture, l’administration ou encore la salle de stockage, tout a été chic. Ce gros investissement a rendu possible le financement de la Compagnie de finance africaine (Cofina) à hauteur de 80 millions de francs CFA tout récemment. Son premier appui remonte à 2007 pour un montant de 15 millions de francs CFA. « A l’époque, j’etais seul avec quatre employés. Je faisais presque tout. J’étais le comptable, le marketeur, le vendeur, le livreur », se rappelle Sène, le précurseur du boubou africain qu’il exporte partout en Afrique. De son atelier à Nord Foire, il a déménagé en 2015 pour s’installer dans un grand bâtiment de quatre étages à la Sodida où il emploie 200 jeunes dans divers domaines de la couture. « J’ai créé le made in Sénégal avec des étiquettes que je mets sur tous nos produits qui sont exportés exclusivement en Afrique. De manière individuelle aussi, je vends à des gens établis en France, aux États-Unis, en Italie », renseigne celui qui est dans ce métier depuis 42 ans. Il souligne avoir formé beaucoup de jeunes qui sont allés ouvrir des ateliers ailleurs. Dans sa boutique, les habits de style africain se vendent entre 79 et 100 000 francs CFA l’unité. Et chaque style a un nom qui lui correspond. On retrouve Bax Yaye, Frank, Marabout, Baye Fall entre autres.