L’ADN D’UN VRAI DAMEL – Si la mort de Alboury m’était contée !
En ce siècle de corruption des mœurs, où Machiavel est l’auteur le plus pratiqué, parce que la fin justifie les moyens, les arrivistes arrivent toujours. Un vrai dirigeant, dans le code d’honneur ceddo, c’est qu’il ne ment pas; ne trahit pas, ne vole pas au peuple. Un vrai dirigeant, sous nos tropiques pendant des âges innombrables, ne demande pas à la jeunesse de s’offrir en holocauste pour couvrir sa lâcheté. Un vrai dirigeant est toujours présent au rendez-vous avec la vérité et précède la mort au front si tel doit être son destin. Bon sang ne saurait mentir, car la caque sent toujours le hareng !
Selon un document parcouru sur Wikipédia, la tradition rapporte qu’Alboury Ndiaye sut que sa fin était proche, un jour où il se sentit vraiment humilié, la première humiliation de sa vie, dit-on. Fatigué de cette cavale, il trouva un jour une calebasse de lait, il but en cachette le lait de la calebasse, qui appartenait à une femme. La femme arriva et accusa Alboury d’avoir bu son lait, Alboury nia, un garçon survient et l’accuse à son tour, Alboury se tourna vers son griot et lui dit : « Je ne suis plus rien puisque ma parole est mise en doute, c’est le signe que je n’en ai plus pour longtemps ».