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Niger: une histoire jalonnée de coups d’État et tentatives de coups de force

Le 15 avril 1974, Hamani Diori, premier président du pays, est renversé par le lieutenant-colonel Seyni Kountché. Ce dernier instaure une dictature militaire et fera lui-même face à plusieurs tentatives de putsch, en 1975, 1976 et 1983. Après sa mort d’une tumeur au cerveau, le 10 novembre 1987, son chef d’état-major Ali Saïbou lui succède.

En 1991, une conférence nationale désigne un gouvernement civil qui mène le retour à la démocratie. En mars 1993, Mahamane Ousmane, économiste et président de la Convention démocratique et sociale (CDS), est élu à la présidence de la République, au cours d’une élection multipartite. Mais il est renversé, le 27 janvier 1996, par le colonel Ibrahim Baré Maïnassara. Ce dernier fera, à son tour, face à un coup d’État, au cours duquel il trouve la mort, le 9 avril 1999. Son successeur, le commandant Daouda Malam Wanké, chef de la garde présidentielle, accepte de rendre le pouvoir à un régime civil.

L’élection présidentielle est remportée, le 24 novembre 1999, par Mamadou Tandja, ex-militaire et leader du MNSD-Nassara, l’ancien parti unique. Mais le 18 février 2010, ce dernier est renversé par des militaires. L’armée promet néanmoins de rendre le pouvoir aux civils et une présidentielle démocratique est effectivement organisée, début 2011. Elle est remportée par Mahamadou Issoufou, leader du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) et adversaire de l’ex-président Tandja.

Mahamadou Issoufou quitte le pouvoir, dix ans plus tard, au terme de son deuxième mandat, conformément à la Constitution. Et c’est Mohamed Bazoum, l’un de ses ministres clés, qui lui succède, après avoir remporté le second tour de la présidentielle, le 21 février 2021. Une tentative de coup d’État a lieu, les 30 et 31 mars suivant, mais Mohamed Bazoum est finalement investi à la présidence de la République, le 2 avril.

RFI