Pêche artisanale : Des syndicats forts pour mieux retenir les jeunes dans le secteur
Le phénomène de l’immigration irrégulière refait surface. Les jeunes partent en mer parce que le secteur de la pêche ne marche pas selon les acteurs qui comptent beaucoup de membres parmi les victimes des barques de la mort. D’ailleurs dans ce contexte s’est tenu un atelier d’évaluation et de renforcement des capacités syndicales des affiliés de la fédération internationale des ouvriers du transport (Itf),organisant le secteur de la pêche au Sénégal.
Le projet Itf sur la syndicalisation des pêcheurs de l’Afrique de l’Ouest regroupe 4 pays. Il s’agit du Nigeria, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Étalé sur 3 ans (2021-2023), il vise principalement à renforcer les capacités des syndicats. Ils sont au nombre de 4 syndicats organisant le secteur de la pêche artisanale et industrielle. Ces structures luttent aussi contre la pêche illégale non déclarée, non réglementée, contre les déficits de travail décent dans le secteur de la pêche.
« C’est un métier dangereux et les salaires sont très faibles. Il n’y a pas de protection pour la pêche artisanale, il y a une précarité juridique, sociale. Nous luttons contre la raréfaction de nos ressources au niveau de nos différents pays. Le secteur engendre plus de 600000 emplois directs et indirects » a par ailleurs expliqué Baïla Sow, secrétaire régional adjoint pour l’Afrique de la fédération internationale des ouvriers du transport (Itf). A l’en croire, il faut avoir des syndicats forts qui tissent des alliances avec les ONG intervenant dans le secteur. Dans ce sens, le secteur peut-être pourvoyeur d’emplois et lutter contre l’insécurité alimentaire dans notre pays. « L’atelier se déroule dans un contexte difficile où nous avons perdu beaucoup de jeunes qui viennent particulièrement du secteur de la pêche. Il s’agit de tout faire pour freiner ce drame. C’est un projet d’un montant de 40000 euros par an » dit-il.