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REVUE DE LA PRESSE DU VENDREDI 13 OCTOBRE 2023

1- Le juge de Ziguinchor annule la radiation de Sonko des listes électorales

En ce 12 octobre 2023, Ziguinchor a été le théâtre d’une décision judiciaire attendue par les sympathisants de Ousmane Sonko. Le juge Samassy Faye a ordonné la réinscription d’Ousmane Sonko sur les listes électorales, annulant ainsi la radiation précédemment décidée, informe Senego.

La soirée fut riche en rebondissements. Après une coupure d’électricité à 22h30 dans le secteur du tribunal d’Instance de Ziguinchor. Mais la tension ne s’est pas limitée à l’intérieur du tribunal. À l’extérieur, les femmes du Bois Sacré sont venues devant les barricades pour effectuer des incantations avant de se disperser rapidement.

La procédure n’a pas été sans heurts. Des voix s’élevaient entre l’AJE et les avocats de Sonko, avec une demande de récusation du juge Samassy Faye par l’Agent judiciaire de l’État. À cela s’ajoute une polémique concernant un potentiel lien de parenté entre le juge et un adjoint de Ousmane Sonko. En effet, bien qu’aucun El Haj Saliou Faye n’existe en tant qu’adjoint au maire de Ziguinchor, un certain El Haj Saer Faye y occupe un poste. Des vérifications sont en cours pour établir ou non un lien familial avec le juge Samassy Faye.

Par ailleurs, les événements autour du tribunal étaient tout aussi intenses. Des manifestations, des chants et des rassemblements se sont multipliés tout au long de la journée, notamment en l’honneur de Ousmane Sonko. Les jeunes et femmes étaient particulièrement mobilisés, chantant et marchant en procession.

Le climat était tendu dès le matin avec une forte mobilisation de jeunes et de femmes. Plusieurs établissements, dont des banques, ont fermé leurs portes. La police, optant pour une stratégie de dialogue, a tout fait pour maintenir la foule à distance.

Pour finir, devant le siège de la Cour d’Appel de Ziguinchor, un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé. La police avait quadrillé tous les accès, rendant l’entrée sélective. L’audience, initialement prévue pour 9h, a été marquée par une série de rebondissements, reflets de l’enjeu politique et social de cette affaire. La décision finale, rendue en fin de journée, pourrait avoir des répercussions sur la scène politique sénégalaise.

Ousmane Sonko, Maire de Ziguinchor, avait vu son nom radié des listes électorales par les autorités suite à son incarcération pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État en juillet dernier. Cette radiation le rendait, de facto, inéligible pour les futures élections dont la présidentielle de février 2024.

2- Le SAES exige la réouverture immédiate de toutes les universités

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) exige la réouverture immédiate de toutes les universités, a déclaré, jeudi, son secrétaire général national, David Célestin Faye, rapporte Seneweb.

“Le SAES exige la réouverture immédiate de toutes les universités et (…) sans quoi, il ne pourra en aucun cas être tenu responsable des menaces sur la validité de l’année académique », a-t-il déclaré, assurant, au cours d’une conférence de presse, que les enseignants sont prêts pour la reprise des cours.

Les autorités ont décidé de la fermeture des universités au mois de juin au lendemain des violentes manifestations qui ont éclaté après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour »corruption de la jeunesse » dans l’affaire Adji Sarr.

L’essentiel des facultés sont à même de reprendre, a-t-il dit, soulignant que l’enseignement à distance pour un effectif de plus de 150 mille étudiants des universités publiques ne s’improvise pas au vu de toutes les difficultés objectives rencontrées pour l’Université virtuelle du Sénégal depuis 2013.

“Nous ne sommes pas des syndicats va-t-en-guerre, car en 38 d’années d’existence, le SAES n’a déposé que 8 préavis de grève », a-t-il dit, faisant allusion à la grève qu’ils ont entamée depuis mercredi.

Selon lui, »tous les efforts consentis par les enseignants-chercheurs pour un retour à un calendrier académique normal ont été anéantis par les fermetures intempestives et continues » des universités publiques »au gré du calendrier électoral ».

“Nous demandons aux enseignants de refuser de faire le cours en ligne, et de regagner les salles de classe. Et cela, même s’il n’y a aucun étudiant, ils doivent reprendre et faire leur travail », a-t-il lancé.

Il a appelé les recteurs et autres autorités à la responsabilité, tout en exprimant leur »disponibilité » aux parents pour la reprise des cours.

Le syndicaliste a évoqué plusieurs sujets notamment des accords ‘’non respectés’’ par le gouvernement depuis le mois de janvier. Il a invité les autorités compétentes à »tenir la parole donnée ».

3- Nomination d’une personnalité neutre à la tête de l’organisation des élections : Macky Sall campe sur sa position

Les acteurs politiques et de la société civile qui réclamaient la nomination d’une personnalité neutre à la tête de l’organisation des élections, comme ce fut le cas lors de la présidentielle de 2000 et 2012, peuvent déchanter. En effet, le président de la République qui s’est toujours démarqué de cette demande, après son arrivée au pouvoir, continue de camper sur son refus de suivre l’exemple de ses prédécesseresse, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, rapporte « Sud Quotidien », parcouru par Leral.net.

La preuve, dans la liste de la nouvelle équipe gouvernementale, le chef de l’Etat s’est gardé de nommer une personnalité non partisane à la tête du ministère de l’Intérieur, chargé de l’organisation de la prochaine présidentielle. Il a juste muté le controversé Antoine Felix Abdoulaye Diome, en faisant appel à un autre responsable de son parti, l’Alliance pour la République (Apr), pour le remplacer, constate le journal.

Il s’agit de Me Sidiki Kaba, dont le passage à la tête du ministère de la Justice, de 2013 à 2017, a été marqué par le maintien en prison de l’ancien député-maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, malgré son élection comme député lors des Législatives de 2017, qui lui avait conféré une immunité parlementaire. « Khalifa Sall n’est pas en prison comme un député, mais plutôt, comme une personne qui a maille à partir avec la justice sénégalaise », avait-il déclaré, pour justifier le maintien en détention de Khalifa Sall.

4- Assemblée nationale : Les remplaçants de Oumar Youm et Daouda Dia connus

Respectivement ministre des forces armées et ministre de l’Elevage et des Productions animales, les désormais ministres anciens parlementaires Me Oumar Youm et Daouda Dia cèdent leurs places à l’Assemblée nationale.

Ousmane Gueye remplacera Oumar Youm et Bakary Camara prendra la place de Daouda Dia, informe Dakaractu. Ce dernier, pour rappel a été réélu dans la 14e législature, 2e questeur. Oumar Youm, était jusque là, le président du groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yakaar. Cette dernière va donc trouver un autre président de Groupe.

Ces changements interviennent ce mercredi, après la formation du nouveau gouvernement de « mission et de combat » avec à sa tête, le Premier ministre Amadou Bâ.

5- Tribunal de Dakar : L’affaire Falla Fleur renvoyée au 26 octobre

Finalement Ndèye Fatou Fall alias Falla Fleur, membre de Pastef va rester en détention. Lors de son procès qui s’est tenu ce jeudi 12 octobre au tribunal de Dakar, le juge a renvoyé le dossier au 26 octobre prochain, renseigne PressAfrik.

Les avocats de Falla Fleur ont plaidé pour le relaxe pur et simple de leur cliente. « Le parquet a usé de prétexte pour arrêter une honnête citoyenne et nous le dénonçons. Il n’a démontré aucun fait, aucunes preuves n’a été apportées pour montrer que Ndèye Fatou a fait ce dont on l’accuse. Elle a une voix qui porte dans le pays et on l’a arrêtée pour casser cette voix. Il y’a aucune certitude qui montre que les posts de Ndèye Fatou Fall ont causé des manifestations. Nous demandons le relaxe pur et simple de notre cliente, car sa place n’est pas en prison », a plaidé l’un des avocats de la prévenue.

6- Actu internationale

  • Gabon : L’ex-première dame Sylvia Bongo incarcérée

Sylvia Bongo est en prison, une détention provisoire d’au moins dix jours pour l’ex-première dame du Gabon, écrouée dans la nuit du 11 au 12 octobre 2023 à Libreville, renseigne Rfi. En résidence surveillée depuis le coup d’État du 30 août contre son mari Ali Bongo Ondimba, la Franco-Gabonaise âgée de 60 ans est mise en cause pour des crimes économiques.

  • L’ONU lance une mission d’enquête sur les violations des droits de l’homme au Soudan

Alors que la guerre au Soudan a éclaté il y a presque six mois, le Conseil des droits de l’homme a adopté mercredi une résolution sur la mise en place d’une mission qui va enquêter et rassembler des preuves sur les violations commises par les deux belligérants dans ce conflit, informe Rfi. Cette mission d’enquête a été adoptée de justesse par le Conseil des droits de l’homme à Genève.

  • Guerre Israël-Hamas : 13 morts français, selon un nouveau bilan

Le président français Emmanuel Macron a appelé ce jeudi 12 octobre 2023 les Français à rester «unis» à l’heure d’une guerre sanglante depuis samedi entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a fait 13 morts français, selon un nouveau bilan, indique Rfi.

7- Actu Sports

Tirage CAN 2023 : Le Sénégal logé dans le groupe C avec le Cameroun

Le tirage au sort de la phase de groupes de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023) a été effectué ce jeudi soir à Abidjan, à trois mois de l’ouverture de la compétition en Côte d’Ivoire. Devenus champions d’Afrique pour la première fois de leur histoire il y a un peu moins de deux ans, les Lions ont été placés dans le groupe C. Ils affronteront le Cameroun, la Guinée et la Gambie, renseigne PressAfrik.

  • Amical U15 – Le Sénégal se neutralise face au Maroc dans un match prolifique (4-4)

Joué ce jeudi, au stade Lat Dior de Thiès en match de préparation, le match amical entre les U15 du Sénégal et ceux du Maroc s’est soldé par un nul (4-4), rapporte Wiwsport.

  • Le match amical Sénégal vs Cameroun pourrait être annulé, Augustin Senghor s’est prononcé !

Le Sénégal qui devrait jouer un match dans 4 jours face au Cameroun partage la même poule que ce dernier. Dans le groupe C, Lions de la Teranga et Lions Indomptables devront se faire face lors de la phase des poules. Au micro des confrères présents à Abidjan, le président de la FSF s’est prononcé.

Une réunion serait en cours ce jeudi soir à Abidjan pour savoir quel serait le sort de ce match amical, le seul, que disputera le Sénégal durant cette fenêtre FIFA d’octobre. Le président Augustin Senghor s’est prononcé sur le sujet à la fin de la cérémonie du tirage au sort.

« Y’avait une probabilité qu’on soit dans le même groupe, on savait que c’était possible. Il fallait programmer des matchs. Et d’ailleurs, la Mauritanie et le Burkina Faso sont dans le même cas. Là, je sors juste du tirage. Je vais parler avec l’agence organisatrice du match ainsi que le président Samuel Eto’o, mon petit frère. Pour qu’on puisse voir quels aménagements faire. Mais, c’est vrai même au-delà d’une règlementation éventuelle, c’est déjà assez compliqué de jouer deux mois avant et de se retrouver dans la même poule ». Une réglementation de la CAF serait à l’origine de ce probable « futur faux bond » aux supporters, indique Wiwsport.

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