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OUMY DIALLO NE VIVRA PLUS NOËL AVEC LES SIENS….

En cette période de fête de Noël, en voyant beaucoup d’enfants joyeux avec leurs parents dans les magasins de jouets, c’est l’image de la petite Oumy Diallo qui me hante. Oui! Son visage si angélique me rappelle celui de ces nombreuses jeunes filles sauvagement assassinées par la bêtise humaine.

Brûlée vive avec sa soeur dans un bus Tata à Yarakh, la voilà complètement oubliée, on trouve même certains qui nient encore cette abomination ! Une négation insupportable car elle est fille de « n’importe qui », « bokkul thi yaakh bou réy, amul mbokk, domu baadolo ». OUI, Oumy Diallo n’est pas « fille de… ». Elle n’est pas ma fille, ta fille, notre fille. Bon sang !!!
C’est pourquoi nous avons lâchement choisi de la livrer à ses parents après autopsie, de lui payer un enterrement presque en catimini, l’enfouissant profondément sous terre et dans le plus secret de notre mémoire.

Elle est atrocemenent morte deux fois, prise dans l’étau et le feu d’un ‘Mortal Kombat-Tioki Fin » qu’elle ne comprenait même pas et dont elle n’était ni actrice ni spectatrice. Morte pour avoir été au mauvais endroit, au pire moment. L’émotion populaire s’est vite estompée et la peur panique de dénoncer le COUPABLE a été vite couverte par la clameur amplifiée par les medias des pamphlets de pseudo intellectuels qui demandaient l’absolution du chantre de la violence, premier responsable de cette ignominie.
Au Sénégal, on pille et détruit les fruits des durs labeurs d’honnêtes citoyens, on vandalise le bien public,
on brûle les universités, mais pire on tue et on enfouit tout dans les abysses traumatisés de notre mémoire collective. Peur de se souvenir!

Un peuple qui couvre et efface de sa mémoire collective un acte aussi IGNOBLE est un peuple qui a vendu son âme au diable… Que sommes-nous devenus, sénégalais ?
Un peuple pleutre, comme l’Allemagne du début des années 30 qui offrit en toute couardise le pouvoir à Hitler?
Quand les intellectuels s’applatissent devant les menaces
Quand l’Etat cède à la dictature d’une frange du peuple
Quand dire la vérité devient une abjection, c’est le début en toute certitude de la fin de notre modèle social et démocratique si envié.
En ces jours de fête, ayons une pensée pour tous ces compatriotes victimes du chantre de la violence, l’homme du mortal Kombat-Tioki fin.
Prions pour la petite Oumy Diallo qui mourut si atrocemenent pour NOUS tous.

Le citoyen indigné