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Report Présidentielle : Yewwi Askan Wi  va attaquer le décret  du chef de l’État et la résolution de la commission d’enquête 


Le peuple doit savoir que le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi va déposer un recours contre la résolution mettant en place la commission d’enquête parlementaire, d’après Birame Souleye Diop, président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi. Il faisait face à la presse pour se prononcer sur la situation du pays. 
Ce groupe parlementaire va aussi attaquer le décret annulant la convocation  du corps électoral, selon toujours le député  qui a porté la parole de ses pairs. « Nous attendons tout simplement sa promulgation  pour l’attaquer en référé. Nous allons prouver qu’il ne respecte pas les règles parce qu’il viole la Constitution », dit-il.
Le parlementaire  a rappelé l’histoire du 23 juin. « L’Assemblée nationale voulait faire quelque chose  pour influencer le destin présidentiel électoral du Sénégal. Aujourd’hui, c’est comme si les acteurs reprenaient du service pour les mêmes résultats ». Il estime d’ailleurs que le peuple reprendra  son pouvoir et s’exprimera démocratiquement  pour mettre un terme à ce qui est en train de se passer.

 Il dénonce aussi la création en mode « Fast Track » d’une commission d’enquête parlementaire qui a été approuvé sur le champ. Pourtant, dénonce-t-il, « il y a encore des demandes de constitution de commissions d’enquête sur les ressources naturelles, la gestion du pays, entre autres, qui n’ont pas été ouvertes par le président de l’Assemblée. D’autres demandes ont été systématiquement annulées ».   Pour Birame Souleye Diop, la commission  d’enquête demandait  par le PDS avait pour objectif de liquider un candidat, mais aussi de reporter les élections. Le temps jouant contre eux, ils ont déposé une proposition de loi pour qu’il y ait un report jusqu’au  mois d’août. Ce qui, dit le député, « est une dérogation à l’article  31 de la Constitution qui, suivant l’échelle de temps, fixe l’élection présidentielle en respectant la Constitution prévue au 25 février.  En prolongeant ne serait-ce que de 24 heures le mandat du président, ils violent la Constitution parce que l’article 103 fixe la durée du mandat du président. En 2016, le Conseil constitutionnel avait souligné que le président ne peut pas réduire son mandat. Qui ne peut pas réduire ne peut pas augmenter. On a  beau utiliser du vocabulaire, la conséquence reste la même. Le mandat sera prorogé de minimum de six mois », conclut Birame Souleye Diop.

Yandé Diop