REVUE DE LA PRESSE DU MARDI 27 FÉVRIER 2024
1- Macky Sall : « La date sera fixée par décret, quelles que soient les agitations des uns et des autres »
« Je n’ai qu’un objectif, en convoquant ce dialogue : trouver un consensus pour une crédibilité du scrutin sous l’observation nationale et internationale », a expliqué le chef de l’État pendant son discours d’ouverture à la cérémonie du dialogue national au Centre international de conférences Abdou Diouf, relate Seneweb.
Macky Sall a tenu à rappeler que la date sera déterminée par décret, quelles que soient les agitations des uns et des autres. « Ceux qui ont refusé de répondre à ce dialogue ne le font qu’à eux-mêmes, pas au président de la République ».
Revenant sur la date de l’élection présidentielle, il persiste sur le fait qu’elle va se tenir avant l’hivernage, dans les meilleurs délais. À travers le dialogue, le mécanisme approprié pour garantir la continuité de l’État de droit sera trouvé dans la paix.
Il ajoute que « le gouvernement travaille pour une parfaite organisation de l’élection ». Il a invité les politiques à s’élever à la hauteur du Sénégal pour une grandeur, un dépassement, le pardon, l’oubli et la réconciliation pour la paix indispensable à la poursuite des efforts de développement.
2- Tenue de la Présidentielle : Aar Sunu Élection veut paralyser tous les secteurs ce mardi
En conférence de presse ce lundi 26 février 2024, la plateforme citoyenne Aar Sunu Élection a fustigé les propos tenus par Macky Sall lors de l’entretien qu’il a accordé à des médias sénégalais, le 23 février 2024. Au lieu de fixer une date pour l’élection présidentielle avant le 2 avril marquant la fin de son mandat, « le président a opté de faire du dilatoire en décidant de convoquer un dialogue national pour fixer la date de l’élection présidentielle. Cette décision du président de la République, qui est aux antipodes de la décision du Conseil constitutionnel, révèle le caractère inopportun du dialogue », dénonce-t-elle.
Ainsi, pour manifester leur désapprobation contre cette démarche jugée anticonstitutionnelle, les organisations membres de la plateforme Aar Sunu Élection décident de poursuivre le combat citoyen pour exiger le respect du calendrier électoral.
« Les organisations professionnelles membres de la plateforme décrètent le mardi 27 février 2024 journée villes mortes sur toute l’étendue de territoire national, en guise de protestation contre la confiscation de la volonté populaire. Les syndicats membres de la plateforme appellent également à une journée de grève générale et invitent tous les citoyens au strict respect du mot d’ordre », déclare-t-il, rapporte Seneweb.
Comme annoncé dans la journée du mardi 27 février 2024, tout sera mis en pause, l’éducation, le commerce, le transport et l’industriel. « Cependant, dans le secteur de la santé, c’est le service minimum. Seules les urgences seront prises en charge dans les hôpitaux », renseigne Cheikh Seck, membre d’Aar Sunu Élection.
La Sonatel, Orange, Free et Expresso ont rejoint le combat. Principaux perdants surtout avec la coupure récurrente de l’Internet, ces opérateurs mobiles portent le flambeau. «Nous désapprouvons toutes idées de l’État du Sénégal de couper ou de restreindre l’Internet et exhortons les entreprises des télécommunications de dénoncer cette situation qui cause d’énormes désastres socioéconomiques », indique Néné Koita, représentante des syndicats opérateurs télécoms.
Toujours droit dans ses bottes, Aar Sunu Élection exige du président de la République de prendre toutes les dispositions « utiles » pour fixer la date et organiser l’élection présidentielle de 2024 avant le 2 avril, date marquant la fin de son mandat.
Au cas contraire, la plateforme invite le Conseil constitutionnel à assumer pleinement ses responsabilités en fixant la date pour éviter que le Sénégal ne bascule dans un chaos aux conséquences incommensurables.
3- Sénégal : Le président Macky Sall annonce une loi d’amnistie en pleine crise sur la présidentielle
Au Sénégal, les citoyens sont toujours dans l’attente d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle, qui était initialement prévue dimanche 25 février. Après le report du scrutin, finalement invalidé par le Conseil constitutionnel, le président Macky Sall a lancé ce lundi après-midi le dialogue national pour trouver une sortie de crise. C’est à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar, que s’est déroulée la cérémonie d’ouverture du dialogue et que Macky Sall a fait de premières annonces, rapporte Rfi.
Vers 19h30 (18h30 TU), le président Macky Sall venait de terminer son discours d’ouverture. La grande annonce, c’était le projet d’amnistie qui sera proposée dès mercredi, elle concernera les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024. Le but, c’est de pacifier l’espace politique sénégalais.
Dans son discours, le chef de l’État a aussi précisé que l’objectif du dialogue était de trouver une date de scrutin dans les meilleurs délais, c’est-à-dire avant la saison des pluies, qui commence entre les mois de juin et juillet.
Après des audiences privées qui se sont déroulées plus tôt dans la matinée, les acteurs présents ont défilé à la tribune. Des candidats à l’élection présidentielle retenus ou recalés, les partis politiques, la société civile, les chefs religieux et coutumiers, tous ont défendu leur position concernant la reprise du processus électoral et la date du scrutin.
Mais il y a aussi de grands absents : 17 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont boycotté le dialogue, dont Idrissa Seck, ancien premier ministre d’Abdoulaye Wade. Seize d’entre eux ont déposé plus tôt dans la matinée un recours au conseil constitutionnel pour mettre la pression afin que le scrutin se tienne avant le 2 avril, date qui marque la fin du mandat du président Macky Sall.
4- Dialogue : Macky Sall se retrouve avec 2 candidats sur les 19 annoncés
Le Président Macky Sall s’est donné deux jours, lundi et mardi, pour trouver un consensus avec les forces vives de la Nation.
Il invite à ce « dialogue » à Diamniadio, ville nouvelle à une trentaine de kilomètres de la capitale Dakar, les 19 candidats retenus en janvier par le Conseil constitutionnel et ceux spoliés ainsi que les représentants de la société civile, des responsables religieux et coutumiers.
Mais sur les 19 candidats annoncés par le ministre de l’Intérieur, le chef de l’Etat s’est retrouvé avec deux candidats pour dialoguer. Il s’agit de son actuel premier ministre Amadou Ba et de son ancien premier ministre Mohammad Boun Abdallah Dionne, renseigne PressAfrik.
5- A l’UCAD, reprise effective des cours en présentiel
Les enseignements en présentiel ont bel et bien repris à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), lundi. Un tour dans les différentes facultés suffit pour le constater : les étudiants et les enseignants ont regagné les amphithéâtres et les salles,, rapporte l’APS.
Cette reprise fait suite à la décision du conseil académique de l’UCAD de rouvrir le campus pédagogique.
6- Actu internationale
- Guinée : Deux jeunes hommes tués par balle dans la banlieue de Conakry
Les faits sont survenus lors d’une journée de contestation contre la junte au pouvoir depuis 2021, rapporte l’Agence France-Presse, de sources familiale et médicale. « Ils ont tué notre fils, ils l’ont visé et tué d’une balle dans le cou », a déclaré à l’AFP Adama Keita, membre de la famille d’une jeune de 18 ans pris dans des affrontements avec des forces de sécurité. L’information a été confirmée à l’agence de presse par un témoin et un gendarme sous couvert de l’anonymat. Un autre jeune est mort dans des circonstances similaires, a dit à l’AFP un médecin de l’hôpital où il est décédé.
- Mali : Le leader de Yerewolo-Debout sur les remparts Adama Ben Diarra devrait être libéré dans deux semaines
« Ben le cerveau », comme il est surnommé, leader du mouvement Yerewolo-Debout sur les remparts, était jugé en appel ce lundi. Condamné en septembre dernier à deux ans de prison dont un ferme, sa peine a été ramenée à six mois ferme et six mois avec sursis. Sollicitée directement, la cour d’appel de Bamako n’a pas donné suite, mais RFI a pu obtenir confirmation de source judiciaire, et auprès d’un cadre du mouvement. Adama Ben Diarra était poursuivi pour « atteinte au crédit de l’État », après avoir notamment demandé au président de transition Assimi Goïta d’organiser la présidentielle à la date prévue – théoriquement, le second tour était programmé hier dimanche. L’arrestation, il y a près de six mois, de ce soutien de la première heure des autorités militaires en place au Mali est cependant toujours restée mystérieuse.
Ben le cerveau ayant toujours soutenu les décisions de la Transition, comme le départ de la force française Barkhane, de la Minusma ou encore le recours au Groupe Wagner.
- Cédéao : Le plaidoyer de l’organisation régionale pour convaincre Burkina Faso, Mali et Niger de rester
Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se sont réunis en sommet exceptionnel à Abjua le 24 février 2024. Ils ont notamment décidé de lever toutes les sanctions économiques qui frappaient le Niger depuis le coup d’État militaire du 26 juillet 2023, et cela avant même d’avoir obtenu la libération du président déchu Mohamed Bazoum, alors qu’un bras de fer s’était engagé autour de son cas. Les dirigeants de la Cédéao ont également évoqué le départ du Burkina, Mali et Niger, annoncé le 28 janvier. Dans son communiqué final, parcouru par Rfi, la Cédéao mêle gestes d’apaisement et argumentation financière pour leur demander, encore et toujours, de rester.
7- Actu Sports
- Transfert de Massamba Ndiaye à Clermont : La FIFA Intervient en faveur de CNEPS Excellence et sanctionne PAU FC
La Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a rendu une décision favorable au CNEPS Excellence dans le cadre d’un litige avec le PAU FC concernant le transfert de Massamba Ndiaye et le non-respect des obligations financières, informe Wiwsport.
CNEPS Excellence a remporté sa bataille juridique contre le club français évoluant en Ligue 2. Suite au transfert du gardien sénégalais Massamba Ndiaye à Clermont en août 2023 depuis le PAU FC, le club de Thiès, dirigé par Pape Sidy Lo, aurait dû recevoir une compensation en tant que club formateur du joueur sénégalais. Cependant, cette règle n’a pas été respectée par le PAU FC. CNEPS a donc décidé de porter l’affaire devant l’instance mondiale. Le pensionnaire de la deuxième division française se voit désormais interdit de recrutement jusqu’à nouvel ordre en raison d’une condamnation non payée dans le dossier du transfert du portier sénégalais à Clermont.
- Saudi Pro League : Al-Hilal de Kalidou Koulibaly s’impose (2-0) contre Al-Ettifaq de Séko Fofana et reprend ses 7 points d’avance sur Al-Nassr de Sadio Mané
La formation du capitaine du Sénégal bat (2-0) celle de l’Ivoirien Séko Fofana en match comptant pour la 21ᵉ journée du championnat saoudien, rapporte Wiwsport. Avec cette 14ème victoire de rang, Al-Hilal reprend ses 7 points d’avance sur son dauphin, à savoir Al-Nassr de Sadio Mané et Cristiano Ronaldo.
- Premier League : Le retrait de points d’Everton d’Idrissa Gueye réduit en appel
La sanction pour non respect des règles financières concernant Everton d’Idrissa Gana Gueye, a été réduite en appel de dix à six points de retrait, a annoncé ce lundi 26 février la Ligue anglaise de football. Les Toffees gagnent ainsi deux places en Premier League et se retrouvent désormais à la 15e place, renseigne Wiwsport.
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