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REVUE DE PRESSE DU LUNDI 12 AOUT 2024

1- Affectations de magistrats à Tamba : Le ministre Olivier Boucal invite à éviter les stigmatisations

Abdou Karim Diop, Oumar Maham Diallo et Mamadou Seck… Le dénominateur commun à ces trois magistrats est d’avoir prononcé des décisions de justice en défaveur de responsables et militants de Pastef, ces dernières années. Affectés à Tambacounda depuis vendredi dernier lors du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), ils ont été «sanctionnés», selon beaucoup d’observateurs, par les nouvelles autorités.

«Je crois que le problème est toujours mal posé au Sénégal. Au lieu de voir une punition, moi, je pense que les régions doivent être traitées d’égale dignité. Il faut qu’on évite surtout de stigmatiser des zones. Si l’on en arrive à certains conflits dans beaucoup de régions, c’est parce qu’on a toujours considéré certaines périphéries comme des zones qui n’appartiennent pas à l’État. Je crois que nous devons du respect à la population de Tamba et, de façon générale, à toute la population qui habite les périphéries». Tel est l’avis d’Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public. Il était l’invité du « Grand Jury » de la Rfm, relayée par Seneweb.

Monsieur Boucal, responsable Pastef à Goudomp (région de Sedhiou), a purgé neuf mois de prison, pour « appel à l’insurrection », avant de recouvrer la liberté en mars 2024.

Mais l’inspecteur du Trésor rappelle que le principe, pour les commis de l’État, c’est la rotation. « Vous ne pouvez pas servir dans un poste éternellement. Il faut aller dans toutes les contrées du pays. Affecter un commis de l’État dans une autre région ne signifie pas pour moi une punition. Aborder le problème sous cet angle signifie insulter les populations de Tamba. Est-ce que les Tambacoundois n’ont pas besoin de ces grands magistrats de renom ? Affecter dans cette partie du Sud-Est est une manière de faire bénéficier à des Sénégalais de l’expertise de ces gens-là », analyse-t-il.

2- CMS – Seydi Gassama : « La justice ne doit pas seulement être indépendante, elle doit être perçue comme… »

Seydi Gassama a réagi au communiqué de l’APR suite aux vagues de nominations et les chamboulements au niveau de la magistrature.

Pour mémoire, l’Alliance Pour la République (APR), dans un communiqué, dénonçait « les menaces qui pèsent sur la justice, avec des tentatives de manipulation des nominations et de l’administration judiciaire, sous couvert de reddition des comptes« .

A cet effet, Seydi Gassama rappelle que « fondées ou non, toutes les oppositions ont eu ces suspicions ou critiques envers le régime en place depuis l’indépendance du pays ; ce qui a amené la CNRI et la majorité des participants aux récentes assises de la justice à demander le départ du Président du CSM. »

« La justice ne doit pas seulement être indépendante, elle doit être perçue comme telle par les citoyens pour éviter les contestations souvent violentes des décisions rendues« , conclut-il sur X, visité par 2ASmedia.

3- Rwanda : Paul Kagame a prêté serment pour un 4e mandat en présence de Ousmane Sonko

Paul Kagame a prêté serment pour entamer un nouveau mandat à la présidence du Rwanda. Présent à la tête du pays depuis la fin du génocide, le leader rwandais continuera à diriger la nation. Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, était également présent à cette cérémonie, symbolisant le renforcement des liens entre le Sénégal et le Rwanda, informe Senego.

Réélu début juillet pour un quatrième mandat avec 99,18 % des voix, Paul Kagame a prêté serment ce dimanche 11 août 2024. La cérémonie, qui s’est déroulée au Stade Amahoro de Kigali, a vu la participation de 22 chefs d’État africains. Le président Kagame a prêté serment devant Faustin Ntezilyayo, président de la Cour suprême, s’engageant à « préserver la paix et la souveraineté nationale » et à « consolider l’unité nationale ».

Lors de son discours, Paul Kagame a abordé la question de la paix dans la sous-région, en particulier dans l’est de la RDC. « La paix dans notre région est une priorité pour le Rwanda. Cependant, elle demeure un défi, notamment dans l’est de la RDC. Mais aucune puissance, quelle qu’elle soit, ne peut instaurer la paix si ceux qui sont les premiers concernés ne font pas ce qui est nécessaire », a-t-il déclaré.

4- Guy Marius Sagna : « Pour répondre aux attentes du peuple, une dissolution de l’Assemblée nationale est nécessaire »

Lors de son passage à l’émission Point de Vue sur la RTS, relayée par Senego, Guy Marius Sagna, député de la coalition Yewwi Askan Wi, a exprimé son opinion sur la situation politique actuelle au Sénégal.

Guy Marius Sagna a déclaré que la dissolution de l’Assemblée nationale est nécessaire pour répondre aux attentes du peuple. Selon lui, le climat au sein de l’hémicycle ne permet pas de représenter efficacement les intérêts des citoyens.

M. Sagna estime que cette dissolution serait un premier pas vers la restauration de la confiance entre les dirigeants et la population, marquant une étape cruciale pour relancer le pays sur de nouvelles bases.

5- Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS), organise une « JOURNÉE SANS PRESSE », ce mardi 13 août 2024

EMBARGO POUR LES SITES INTERNET ET L’AUDIOVISUEL JUSQU’À LUNDI 12 AOÛT 2024

MÉDIAS SÉNÉGALAIS, LA MORT PROGRAMMÉE

Lorsqu’au soir de l’élection présidentielle, dimanche 24 mars 2024, au moment où les stations FM, les télévisions et les médias en ligne relayaient les données et chiffres, les résultats qui ont porté Bassirou Diomaye Diakhar Faye au pouvoir, pas un seul citoyen sénégalais, homme politique de l’actuelle équipe à la tête du Sénégal, ne pouvait médire la presse. Journaux, radios, télévisions, sites d’informations, d’un seul élan, ont transmis les résultats rassemblés aux quatre coins du Sénégal.

Combien étaient-ils à traquer les chiffres, bureau de vote par bureau de vote, à la recherche de la bonne information ? Des centaines de journalistes, envoyés sur le terrain par leurs organes de presse pour transmettre en direct les résultats et signaler le moindre dysfonctionnement, servant même souvent d’alerte aux autorités, sans aucune assistance publique ? Combien de millions de personnes étaient-ils, scotchés à leurs téléphones portables ou radios et télés, à s’abreuver de résultats donnés par ces «valeureux journalistes» sur le terrain ? Et combien ont sursauté de joie, à la publication de ces résultats, avant même que les commissions et institutions légalement habilitées ne le fassent ? Combien cela leur a-t-il coûté de savourer un tel «délice» ? Combien cela nous a-t-il coûté ?

Imaginons simplement un instant ce que serait cette élection du 24 mars 2024 et les autres qui l’ont précédées durant ce quart de siècle politiquement très mouvant au Sénégal, sans ce dispositif de relayage de l’information et de veille sur quasiment tout le territoire national ? Imaginons ce qui pourrait se passer dans la tête de certaines forces tapies dans l’ombre, si aucune information ne venait accompagner l’acte citoyen de vote ? La presse, nous a-t-on dit, au lendemain de cette échéance tant redoutée du fait de risques majeurs pour la stabilité de notre pays et des enjeux visibles ou cachés, a fait du bon travail. Vingt quatre ans (24 ans) après la présidentielle de 2000, qui avait consacré le point terminus de 40 ans de régime socialiste, elle a, encore une fois, été au rendez-vous de ce grand moment d’histoire. Good Job ! Un compliment comme un écho dans la nuit !

On aura beau caricaturer, manipuler, falsifier l’histoire, on ne pourra pas dénuer aux médias le rôle capital qu’ils ont joué ces dernières décennies, dans l’affermissement de la démocratie, par l’éveil du citoyen, en lui permettant d’accéder, surtout avec les langues locales, aux outils qui lui ont permis d’affûter sa conscience citoyenne.

Nous avons en vérité connu des moments cruciaux, dans l’histoire de notre jeune démocratie, où le curseur a souvent viré au rouge, mais la presse a toujours répondu présent, relevant les défis avec professionnalisme, sans avoir besoin d’aucun guide, sinon son sens éthique et l’intériorisation de l’éthique professionnelle et de responsabilité, conformément à l’héritage de nos aînés dont la plupart repose en paix, pour l’éternité. Aurions-nous agi autrement que la face de ce pays aurait été changé. Mais comme le dit si bien l’adage peulh, «le lait de la vache trait tous les jours en abondance, finit par ne plus avoir de saveur». Les Sénégalais que nous sommes, habitués à voir la presse assurer durant ces grands rendez-vous d’histoire, en oublient le rôle majeur que les médias jouent dans la stabilisation des institutions de la République et surtout la sauvegarde de l’État de Droit. Si un des pères fondateurs de la Nation américaine a pu dire qu’il préférait un État sans gouvernement plutôt que sans presse, c’est parce qu’il sait que celle-ci est un des piliers de la démocratie.

Depuis bientôt trois mois, la presse sénégalaise vit une des phases les plus sombres de son histoire. Une campagne de diabolisation a été actionnée pour présenter les médias, ainsi que ceux qui les animent, comme des citoyens irrespectueux des lois, ne s’acquittant d’aucune de leurs obligations, surtout fiscales. Parallèlement, une campagne est menée pour mettre à mal les éditeurs de presse avec leurs confrères, en créant un fossé entre ceux qu’on appelle «patrons de presse» et leurs collaborateurs.

La presse sénégalaise ne saurait accepter cette entreprise de dénigrement orchestrée à dessein pour la décrédibiliser. Nous sommes aguerris pour avoir expérimenté les méthodes des pouvoirs précédents pour comprendre ce qui se trame. Il s’agit de noircir le décor et procéder ensuite à une sélection artificielle et une liquidation des entreprises de presse privée, en fonction de ses intérêts politiques immédiats. L’objectif visé n’est autre que le contrôle de l’information et la domestication des acteurs des médias. C’est tout simplement la liberté de presse qui est menacée au Sénégal.

Face à cette situation (blocage des comptes bancaires, production d’état exécutoire de saisie de matériels de production, rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires, gel des paiements, mise en demeure, refus de concertation), nous organisons une JOURNÉE SANS PRESSE, ce mardi 13 août 2024, pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale.

Les régimes passent, la presse demeure !

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS), Dakar 11 août 2024.

6- Actu internationale

  • Gambie : Arrestation d’un ex-général membre présumé d’un escadron de la mort sous Yahya Jammeh

En Gambie, l’armée a annoncé, ce samedi, l’arrestation d’un ancien général, membre présumé d’un escadron de la mort sous Yahya Jammeh, informe Rfi. L’ex-général de brigade Bora Colley est soupçonné d’avoir appartenu à une unité paramilitaire surnommée « Junglers ». Il avait pris la fuite après la chute du dictateur en 2017.

  • Ouganda : Au moins douze morts dans l’effondrement d’une décharge à Kampala

En Ouganda, le bilan humain de l’effondrement d’une décharge, samedi 10 août, s’est alourdi. Douze personnes ont été tuées, dans un quartier au nord de la capitale Kampala. L’opération de sauvetage se poursuit pour être sûr que personne n’est encore coincé sous cette montagne de déchets, ont déclaré les autorités de la capitale qui gèrent ce site de stockage, renseigne Rfi. Selon les médias locaux, des maisons, des personnes et des animaux d’élevage ont été engloutis sous « les ordures », à la suite de cet éboulement provoqué par de fortes pluies.

7- Actu Sports

  • Ligue des Champions Féminine (CAF) : Qualification historique des Aigles de la Médina pour la phase finale

Après avoir battu les Determine Girls (2-1), les Aigles de la Médina profitent de la contre-performance des Mogbewmo Queens face aux Red Scorpions (0-0) pour assurer la première place du tournoi UFOA/A. De quoi se hisser en phase de groupes de la Ligue des Champions Féminine CAF pour la première fois, indique Wiwsport.

  • JO Paris 2024 : La France de Jean-Aimé Toupane passe tout près d’un immense exploit face aux USA

L’entraîneur sénégalais et ses joueuses françaises ont y cru. Au bout d’un combat infernal et d’un suspense insoutenable, l’Equipe de France féminine de basketball s’est en effet inclinée de justesse face aux Etats-Unis, ce dimanche, lors de la finale pour la médaille d’or aux JO Paris 2024 (66-67), rapporte Wiwsport.

  • JO Paris 2024 : L’Afrique décroche 39 médailles dont 13 en or et fait mieux qu’à Tokyo

Trente-neuf médailles dont treize en or ont été remportées par les athlètes africains aux Jeux olympiques de Paris 2024, faisant mieux qu’à Tokyo 2020 où 37 breloques avaient été récoltées, renseigne l’APS.

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