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REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 29 NOVEMBRE 2024

1- Sénégal : Emmanuel Macron reconnaît qu’il y a eu un « massacre » à Thiaroye en 1944

Dans une interview à France 2, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé ce jeudi 28 novembre qu’Emmanuel Macron reconnaissait dans une lettre qu’il lui avait adressée le « massacre » de tirailleurs africains par les forces coloniales françaises dans le camp militaire de Thiaroye, le 1er décembre 1944. Le mot est utilisé pour la première fois dans un courrier officiel, rédigé quelques jours avant les cérémonies prévues au Sénégal, au cours desquelles Emmanuel Macron sera représenté par son ministre des Affaires étrangères.

Dans cette lettre, parcourue par Rfi, le chef de l’État français écrit que « la France se doit de reconnaître que ce jour-là, la confrontation de militaires et de tirailleurs qui exigeaient que soit versé l’entièreté de leur solde légitime, a déclenché un enchaînement de faits ayant abouti à un massacre. » Bassirou Diomaye Faye a salué « un pas consistant qui doit ouvrir la porte à une collaboration pour la manifestation de la vérité sur ce douloureux événement ».

Emmanuel Macron évoque aussi le nécessaire travail des historiens. « Il importe d’établir autant que possible les causes et faits ayant mené à cette tragédie », écrit-il. Le président français a demandé à être informé de l’évolution des travaux du comité mis en place au Sénégal pour le rétablissement des faits. Une quête de vérité historique qui impose de poursuivre dans le temps la coopération déjà initiée, estime-t-il. Avec pour objectif d’écrire ensemble la réalité de l’histoire et de bâtir une mémoire partagée et apaisée.

2- Accord de pêche 2019-2024 : 6,5 milliards FCFA versés au Sénégal par l’Union Européenne

Le Sénégal a reçu près de 6,5 milliards FCFA (9.946.176 euros) dans le cadre de l’Accord de Partenariat pour la Pêche Durable (APPD) avec l’Union Européenne.

Dr Fatou Diouf, ministre des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires, a présenté les résultats financiers de cet accord lors d’un point de presse, relate Senego.

Selon la ministre, le pays a perçu la totalité des montants prévus pour l’accès aux ressources halieutiques, soit plus de 2 milliards FCFA.

Toutefois, un reliquat de 500 millions FCFA reste à être reçu pour l’appui institutionnel. Concernant les redevances, bien que le montant initialement prévu était de 4,43 milliards FCFA, un solde de plus de 100 millions FCFA demeure en attente.

Au total, au terme de cet accord, le Sénégal a reçu un montant 9.946.176 euros soit 6.524.263.770 FCFA, a indiqué la ministre.

3- Amadou Hott, candidat à la présidence de la BAD, bénéficiera du soutien nécessaire, assure Yassine Fall

L’ancien ministre Amadou Hott, candidat à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), va bénéficier du soutien nécessaire à la réussite de sa candidature, a assuré la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, jeudi, à Dakar, en estimant qu’‘’une Afrique prospère et intégrée est à portée de main’’, avec le banquier et économiste sénégalais.

‘’M. Amadou Hott, candidat du Sénégal à la présidence de la Banque africaine de développement, bénéficiera du soutien nécessaire’’, a déclaré Mme Fall, rapporte l’APS.

Elle présidait une cérémonie de lancement de la candidature de l’ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, en présence de plusieurs membres du gouvernement et d’autres personnalités sénégalaises, d’ambassadeurs au Sénégal de nombreux pays et de dirigeants du secteur privé.

Avec Amadou Hott, ‘’la promesse d’une Afrique prospère et intégrée est à portée de main’’, a assuré Yassine Fall.

Le successeur du Nigérian Akinwumi Adesina sera élu le 29 mai 2025, à Abidjan.

4- Justice : Moustapha Diakhaté écope de 2 mois ferme

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a déclaré Moustapha Diakhaté coupable des délits d’insultes par le biais d’un système informatique et de discours contraire aux bonnes mœurs. L’ancien député est condamné à deux mois ferme, informe Seneweb.

4bis- Abus de biens sociaux : Samuel Sarr envoyé en prison

Samuel Sarr a passé sa première nuit en prison ! Après avoir fait l’objet d’un double retour de parquet, l’ancien ministre de l’Énergie d’Abdoulaye Wade a été inculpé puis placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du 2e cabinet du tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Il est poursuivi pour abus de biens sociaux, a appris Seneweb de son avocat.

Monsieur Sarr a été arrêté vendredi dernier à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass par la police de l’air et des frontières, à la suite d’une opposition de sortir du territoire lancée par les gendarmes de la SR de Dakar. Il est cité dans un présumé détournement de huit milliards de francs CFA.

5- Départ de l’armée française du Sénégal : « Il n’y a pas encore de délai de rigueur » (Bassirou Diomaye Faye)

Lors de l’entretien accordé ce jeudi 28 novembre à France 2, relayé par PressAfrik, le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a été interrogé par le journaliste français sur la question persistante de la présence de l’armée française sur le sol sénégalais. Après le départ des forces françaises des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) le Mali, le Niger et le Burkina Faso, l’armée française a vu son influence en Afrique de l’Ouest considérablement réduite.

Concernant un éventuel retrait des troupes françaises du Sénégal, le président Diomaye a précisé qu’aucun « délai de rigueur » n’a été fixé. Cependant, a-t-il ajouté, « si jamais cela devait se produire, les autorités françaises en auront la primeur de l’annonce. »

Bassirou Diomaye Faye n’a pas hésité à répondre avec fermeté à la question du journaliste. Dans un langage imagé, il a expliqué : « Est-ce qu’en tant que Français, vous accepteriez de nous voir dans votre pays avec des chars, des véhicules militaires, des soldats en tenues sénégalaises ? Sur le plan historique, la France a pris des esclaves, colonisé et est restée. Lorsque vous inversez les rôles, vous aurez du mal à concevoir qu’une autre armée qu’il s’agisse de la Chine, de la Russie, du Sénégal ou d’autre puisse avoir une base militaire en France. »

5bis- La première session ordinaire de l’Assemblée nationale s’ouvre, lundi

Le président de la République a signé un décret, jeudi, fixant au lundi 02 décembre 2024, la date d’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale nouvellement élue, a-t-on appris de source officielle.

»A la suite de la proclamation officielle ce mercredi 27 novembre 2024 des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil constitutionnel, le président de la République a signé le décret numéro 2024-32-90 du 28 novembre 2024 fixant au lundi 02 décembre 2024, la date d’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale nouvellement élue », indique le ministre-conseiller, porte-parole de la présidence de la République dans un communiqué, parvenu à l’APS.

Sencaféactu