L’association des journaliste en santé lance le projet “Santé en lumière” par un atelier sur l’utilisation du digitale pour…
L’association des journalistes en santé Population et développement a outillé et capacité ses membres dans la création de contenus dans le domaine de la santé reproductive. Cela, à travers un atelier organisé pour lancer le projet “Santé En lumière”. Ledit Projet est financé par la Fondation Bill et Melinda Gates pour une durée d’un an et va toucher plusieurs domaine de la santé.
Selon le président Eugène Kaly qui a prononcé le discours d’ouverture, cet atelier qui lance le projet, est axé sur utilisation des outils digitaux pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive. Cet atelier qui a enregistré en plus des membres de l’associations a aussi impliqué des acteurs de santé de la reproduction qui ont partagé leurs expériences. Il faut noter que le digital est aujourd’hui accessible à une grande majorité de la population.
Pour un changement de comportement qui ne peut découler que d’une bonne information à disposition, exploiter ce champ devient une nécessité pour les journalistes dans leur rôle d’information et de sensibilisation des populations. Compte tenu des défis encore à relever dans le domaine de la santé de l reproduction, l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD) a tenu, à Dakar, un atelier sur l’utilisation du digital à Dakar” a renseigné M. Kaly.
Selon lui, » au cours de l’année, l’association va mener des activités à Dakar et à l’intérieur du pays. Elles concernent, entre autres, la santé de la reproduction, mais aussi des sessions de renforcement de capacités, des visites de terrain dans la banlieue de Dakar. Deux caravanes de presse, dans la région de Tambacounda, pour une documentation sur le paludisme, la malnutrition entre autres sont aussi dans le programme qui touche pratiquement à tous les domaines de la santé. Il est aussi prévu une rencontre dans le cadre des ‘Mercredis de l’AJSPD’ sur la poliomyélite
. Dans ce concept, les journalistes font face à un expert autour d’une thématique choisie selon un contexte ». Revenant sur l’atelier, M. Kaly précise que « l’objectif est de sensibiliser les participants sur l’importance de la santé reproductive, mais aussi sur l’utilisation des outils digitaux par les journalistes pour impacter les comportements des populations « .
Dans le même sillage, le docteur Massamba Sall, responsable de la communication et du partenariat à la Direction de la santé de la mère et de l’enfant (DSME) qui a présidé la rencontre au nom du ministère de la Santé et de l’Action sociale, a insisté sur la nécessité d’éviter les dépenses négatives de santé. Il a précisé que les dépenses négatives de santé, ce sont toutes les dépenses qu’on pourrait éviter.
« Quand il y a un accident, la plupart du temps, c’est la voiture qui est en cause, c’est les mauvais comportements et que quand les victimes d’accidents arrivent dans les hôpitaux, ce sont des traitements qui souvent touchent à toute la chaîne de soins », explique le Dr Sall, pour qui un changement de paradigme s’impose. Il estime qu’il y a un important travail de sensibilisation des populations à faire dans tous les domaines de la santé, mais surtout pour relever les défis encore réalisables de la santé de la reproduction.
Dans ce sillage, il souligne la pertinence d’outiller les journalistes en santé, mais surtout dans le digital qui est aujourd’hui un outil de performance à la portée de la grande masse. « Les journalistes, qui sont des relais de communication, pour la tonalité communicationnelle, dans le processus de changement de comportement, ont besoin d’avoir les bons outils en plus de la bonne information pour mieux jouer leur rôle de sensibilisation auprès de la population », dit-il.
Et d’ajouter : « Il nous faudrait comprendre qu’après la création de politiques publiques saines et d’un environnement favorable à la santé, il nous faudrait aller vers un engagement communautaire, professionnel, l’engagement de ceux qui portent la promotion de la santé. »
Il a, par ailleurs, renouvelé l’engagement du ministère à continuer à collaborer avec les journalistes en santé en mettant en leur disposition les données susceptibles de mieux renseigner les populations et avoir un impact sur leur comportement. Et pour maintenir la dynamique, l’AJSPD met le cap, dans le cadre du projet Santé en Lumière sur la poliomyélite. Une rencontre est prévue dans ce sens en février.
Y. Diop