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FRONTIÈRE SÉNÉGAL-GUINÉE BISSAU : Des conflits entre agriculteurs et éleveurs menacent la stabilité des deux pays

Infosdakar- Des conflits entre éleveurs et agriculteurs sénégalais et Bissau-guinéen notés depuis quelques jours sur le long de la frontière qui sépare la commune Simbandi-Balante, à Goudomp dans la région de Sédhiou et le village de Ngoré, en Guinée-Bissau, menacent la stabilité, la paix sociale des deux pays voisins.  Et pour cause,  les populations de Simbandi-Balante n’en peuvent plus. Victimes de plusieurs d’agressions et de vols de bétails, ces populations ont fini de s’armer  fortement pour, disent-elles, faire face désormais aux multiples razzias et vols de bétails dont elles sont victimes de la part de pilleurs et des hommes armés provenant du village de Ngoré, un village frontalier Bissau-guinéen. «Attention, il y a danger», a averti hier, le maire de le maire de la commune de Simbandi-Balante, Famara Kalbére Mané.

 «Œil pour œil, dent pour dent», telle est la « récitation » la plus connue et la plus « chantée » par les populations de la commune de Simbandi-Balante, une localité située dans la région de Sédhiou, à la lisière de la frontière qui sépare le Sénégal et la Guinée-Bissau. Des populations de cette contrée (Simbandi-Balante) disent en avoir assez des sévices, des agressions graves et virulentes qu’elles subissent injustement depuis un certain, de la part de bandes armées, de voleurs de bétails qui ont fini de troubler leur quiétude avant d’emporter tous leurs biens, leurs bétails, leurs bœufs et petits ruminants. « La goutte de trop qui a fait déborder le vase, c’est le jeudi 14 mars 2019 quand, des pilleurs fortement armés, en provenance de la Guinée-Bissau et plus exactement du village de Ngoré, ont fait irruption dans notre village avant d’emporter plus de 120 bœufs et des ruminants. Des voleurs qui viennent tous des villages Bissau-guinéens frontalier avec notre pays», explique le jeune habitant de Simbandi- Balante, Mamadou L. Diatta. «Affirmatif. Ces pilleurs qui étaient armés, sont venus des villages Bissau-guinéens frontaliers avec notre commune, Simbandi-Balante. Ils ont emporté frauduleusement le bétail de nos populations», a confirmé le maire de Simbandi-Balante, Famara Kalbére Mané. A l’en croire toujours, «il y a un vrai problème sur le long de nos frontières et plus exactement entre notre commune et le village Bissau-guinéen de Ngoré où l’on demande à nos populations, à chaque fois qu’elles effectuent une traversée pour se rendre en terre Bissau-guinéenne, de payer par deux fois la somme de 1.000 FCFA. Et pourtant, quand ces Bissau-guinéens viennent au Sénégal, chez nous à Simbandi-Balante, ils ne sont victimes d’aucune épreuve et d’aucun contrôle», a ajouté M. Mané. Très remonté, «pire, leur forfait commis, ils volent nos bétails, tuent nos bœufs pour disent-ils, aller revendre la viande à l’étranger. En vérité, ils agissent malhonnêtement avec la complicité de leurs agents de surveillance qui sont  sur le long de nos deux frontières. A Kolane, des hommes armés se sont introduit chez un berger qui était parti à un enterrement avant de lui voler tout son bétail. Plus de 60 bœufs ont été emportés. Dans le village de Sankate, ils sont partis, dans leur retraite, avec plus d’une dizaine de bœufs. Trop, c’est trop. Il est clair maintenant que nos populations ne vont plus se laisser. C’est la loi du talion. Tout voleur qui entrera désormais dans leur village pour leur arracher leur bétail, il sera tué. Ces populations qui vivent dans une insécurité grandissante, ne peuvent plus supporter leur douleur devant ces hommes armés qui viennent des villages de Ngoré, de Ngoré Signo et qui les arrachent tout leurs biens et leurs bétails. Elles sont à bout de leur peine», a soutenu avec force l’édile de Simbandi-Balante. A la question de savoir quelle est la conduite à tenir devant une telle situation ?, «Désormais, nous allons, avec les autorités, prendre toutes les dispositions. Tout Bissau-guinéen qui voudra traverser notre frontière, va aussi payer les même taxes que nos compatriotes qui se rendent chez eux. La situation est grave. Il y a un danger réel», a conclu le maire Famara Kalbére Mané. D’ailleurs, selon nos gorges profondes, «la situation risque de dégénérer. A Bafata, les villageois ont à leur tour, «arraisonné» des bœufs de Bissau-guinéens avant de les garder dans leurs enclos. Tant que les Bissau-guinéens ne nous restituent pas nos bœufs, ces populations ne les rendrons pas les leurs», renseigne notre source digne de foi.