FOOT: Des faits présumés de pédophilie à l’AS Dakar Sacré-Cœur
Un membre de l’encadrement de l’AS Dakar Sacré-Cœur, club de football sénégalais, se serait rendu coupable « de gestes inappropriés » envers de jeunes footballeurs. L’individu a été interpellé et une plainte a été déposée.
L’affaire fait grand bruit au Sénégal et la Une du journal Libération. Un Français, responsable de la cellule performance chez l’AS Dakar Sacré-Cœur, se serait rendu coupable de « gestes inappropriés » à connotation sexuelle envers plusieurs pensionnaires mineurs du club sénégalais.
Dans un communiqué, la formation dakaroise indique « avoir dû mettre un terme, avec effet immédiat, à sa collaboration avec un volontaire du club, arrivé en octobre 2019 […] pour des faits contraires aux principes et valeurs qui sont les [siennes] mais aussi celles de [ses] partenaires. Ces faits se seraient déroulés dans le cadre des activités du secteur football professionnel de [son] club ».
« Si les faits sont avérés, c’est extrêmement grave »
Les dirigeants de l’AS Dakar Sacré-Cœur soulignent que l’individu a été interpellé et qu’une plainte collective a été déposée. Au moins six victimes présumées ont été identifiées. Une cellule psychologique a été mise en place au sein de cette structure, partenaire du club français, l’Olympique lyonnais.
Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor, a réagi à cette affaire, au micro d’Antoine Grognet : « Nous sommes choqués d’apprendre ce qui vient de se passer. […] Il s’agit souvent de ces cas où on a des gens qui ont été recrutés sans qu’on connaisse leur passé. […] C’est dramatique, ça montre qu’aujourd’hui aussi, les espaces comme les centres de formation, les académies constituent des endroits qui peuvent recevoir la visite de prédateurs ou de pédophiles. […] Ça ne veut pas dire que Dakar SC est responsable parce qu’à ma connaissance, il n’y avait pas d’antécédents. De toute manière, à ce stade il est prématuré de tirer des conclusions en raison de la présomption d’innocence. Mais si les faits sont avérés, c’est extrêmement grave et ça appelle à réagir rapidement. »
RFI