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COVID-19 et Transport Aérien : L’ITF sort les armes pour relancer le secteur

Infosdakar-Le contexte actuel est marqué par la pandémie de la COVID-19 qui fait des ravages inestimables, installant ainsi un déséquilibre dans tous les secteurs la relance économique initiée par le Président de la république Macky Sall est plus que nécessaire pour redresser l’activité économique. C’est dans cette optique que la Fédération Internationale des ouvriers du Transport (ITF) , a organisé du 07 au 08 Décembre 2020, un atelier de renforcement des capacités des affiliés de l’aviation civile pour relancer le transport aérien en Afrique Francophone en insistant sur les défis syndicaux majeurs.
En effet, animé par le souci de s’adapter à un nouveau transport aérien qui verra le jour après la période de la Covid-19, la Fédération Internationale des Ouvriers du Transport ( ITF), s’est vue représenter aujourd’hui par 15 pays : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Guinée équatoriale, Madagascar, Mali, Mauritanie, le Niger, la République Démocratique du Congo, Sénégal, Tchad et Togo pour échanger sur la question de la relance du secteur.
Cette rencontre pleine d’enseignements s’est déroulée sous la présence de Monsieur Moustapha Abani, Président Section ITF- Aviation Civile-Afrique, Monsieur Bayla Sow, représentant ITF/Afrique Francophone, Monsieur Gora Khouma, Coordonnateur ITF / Sénégal, Monsieur Khassimou Dia, représentant le Ministre du Tourisme et des Transports Aériens, le Président du Haut Conseil du Dialogue Social, le Président de CSI – Afrique, Madame Innocence Ntap Ndiaye ainsi que Madame Lare Tolga Pascale, chef d’établissement de L’ERNAM.
Interrogé sur la question, le représentant du Ministre du Tourisme et des Transports Aériens, Monsieur Khassimou Dia fait savoir que le programme de résilience économique et social avait permis de sauvegarder non seulement les outils de travail au Sénégal mais aussi de sauvegarder les emplois. Avant de faire comprendre qu’il fallait nécessairement inventer un nouveau transport aérien au Sénégal, assurer la relance au Sénégal et être beaucoup plus compétitif dans la phase de relance qui va suivre pour faire face à la Crise . « Aujourd’hui nous avons représenté ici 15 pays. C’est ce que nous appelons dans notre jargon le dialogue national transnational. Il est clair qu’à l’issu de ces travaux, nous aurons des conclusions assez importantes sur lesquelles les travailleurs et les gouvernements vont pouvoir s’inspirer pour développer un dialogue social de qualité parce que la crise a démontré que sans un dialogue social de qualité, on ne peut pas traverser cette période » a dit Madame Innocence Ntap Ndiaye. Quant à Bayla Sow, Représentant de la Fédération Internationale des ouvriers du Transport pour l’Afrique francophone et la CEDEAO,a indiqué que le Sénégal en matière de lutte contre les impacts de COVID-19, d’après les informations recueillies, est un exemple en Afrique et que si ce n’était pas le soutien massif, financier de l’Etat du Sénégal, des acteurs aéroportuaires allaient fermer la porte. A l’en croire, l’important apport financier apporté par le chef de l’Etat à la compagnie Air Sénégal, a été l’exemple parfait pour illustrer ses dires. On a vu des compagnies aériennes plus grandes, licencier des milliers et des milliers de travailleurs et d’autres, réduire des salaires de leurs personnels de 50%, ainsi que des annulations de commande. Pour toutes ces raisons soutient-il : « nous avons décidé de tenir cet atelier d’échange d’expériences sur les impacts de la COVID-19 pour voir aussi comment au-delà des échanges, reconstruire le mouvement syndical dans le secteur du transport aérien en Afrique Francophone ».

Au vu de toutes ces perturbations qui deviennent de plus en plus inquiétantes, le redressement du niveau de l’activité de 2019, est prévu au moins 2024 voire 2025. « Pendant toute cette période, on fera face à des difficultés et c’est pourquoi nous estimons que nous devons nous acteurs économiques, politiques et sociaux, parler d’une même voix, donner une réponse collective à la crise dans le cadre du dialogue social. Et dans ce cadre là, l’ITF, s’est engagé avec d’autres associations et institutions internationales comme l’OACI pour amener nos Etats à ne pas arrêter leurs soutiens parce que le transport aérien ait une activité extrêmement importante et stratégique », lance Monsieur Sow. Selon lui, s’il y a des pertes d’emplois, c’est des compétences parce que le transport aérien c’est des expériences, l’expertise et la compétence. Et si on perd tout çà après avoir investi sur ces personnes, former un ingénieur, un mécanicien-avion, çà prend des dizaines de millions pour les qualifications parce que la crise est là et nous allons nous en sortir dans 3 ans à 4 ans. Pourquoi licencier ces compétences. « On en aura besoin c’est pourquoi nous disons qu’il faut que les Etats continuent à soutenir financièrement les acteurs aéroportuaires », a conclu M. Sow pour conclure.