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REVUE DE LA PRESSE DU LUNDI 14 NOVEMBRE 2022

1- Amadou Tidiane Wone : « arrêter Pape Alé Niang ne va pas régler le problème »

L’écrivain Amadou Tidiane Wone s’est exprimé sur l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang, à travers l’émission Jury Du Dimanche dont il était l’invité ce dimanche. Ce après lui avoir apporté son total soutien dans un texte publié sur Facebook.
Selon Wone, cela ne servira à rien d’arrêter Pape Alé Niang, si l’on ne soigne pas le mal à la source. « Personne n’est au-dessus des lois mais j’estime que dans le cas spécifique de Pape Alé Niang, il y a quelque chose qui ne va pas. Je le dis parce que j’ai beaucoup d’amis généraux qui m’ont reproché mon papier me disant que j’ai été dur avec les forces de sécurité. Je préfère leur répondre ici. Vous savez les forces de défense et de sécurité sont nos forces, à tous. Leur rôle et leur dignité, c’est de veiller à notre sécurité à tous. Pour le cas spécifique de ce qui se passe avec Pape Alé Niang, un document a fuité », a-t-il confié sur iRadio repris par Pressafrik.
Avant d’ajouter : « La priorité à mon sens n’est pas d’arrêter la fuite au robinet (mais) de vérifier le tuyau. Parce que si vous avez fermé le robinet aussi, la fuite va continuer. Vous ne la verrez pas mais elle va continuer. C’est là où je lance un appel à la sérénité. Je suis de ceux qui pensent que même si (Pape Alé Niang) est dur parfois avec le président de la République (Macky Sall) notamment, il faut que nous prenions de la hauteur. Je ne pense pas que le condamner va arrêter l’hémorragie. Je pense que le condamner va pousser ceux qui lui donnaient les informations à les donner à d’autres. On aura isolé le robinet mais, on n’aura pas réglé le problème. »


2- Moussa Bocar Thiam menace les journalistes qui ont publié le Contrat « secret » entre l’Etat et « Petit Boubé »


L’affaire du deal supposé entre Aboubakar Hima dit « Petit Boubé » et l’Etat du Sénégal sur un contrat d’achat d’armements d’une valeur de 45 milliards FCFA est loin de connaître son épilogue. Dans l’émission Grand Jury de la RFM relayé par Igfm, le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam a annoncé des poursuites judiciaires contre les journalistes qui ont révélé le contrat secret.
« Je vous réponds clairement que ces infractions ne seront pas impunies. Je suis clair. Il est clair que l’État du Sénégal qui a la responsabilité de veiller aux lois et règlements prendra toute les mesures nécessaires (…) Nous allons revenir à l’ordre. Ne pas autoriser qu’un journaliste ou qu’un consortium de journalistes puissent violer délibérément les secrets-défense qui peuvent nuire à la stabilité de notre pays, à l’honorabilité de nos forces de défense et de sécurité. Nous devons tous y veiller et il appartient à l’État de prendre ses responsabilités et il le fera. Quelles qu’en soient les conséquences », a menacé le ministre.
Moussa Bocar Thiam d’ajouter : « Un journaliste ne peut pas tout dire, tout révéler quitte à nuire aux intérêts supérieurs de la nation. C’est intolérable et inadmissible. Cet intérêt public à informer disparaît dès lors qu’il y a un intérêt public qui appartient à l’Etat du Sénégal à travers la stabilité du pays ».


3- Santé et collectivités territoriales : La méga-coalition And Guesseum passe à un 5e plan d’action


Après une évaluation de son quatrième plan d’action sur les revendications liées à l’harmonisation des augmentations de salaire à tous les travailleurs sans aucune discrimination et la prise en charge correcte des foyers de tension à Matam, Talibou Dabo et EPS de Mbour (Polymed), la méga coalition And Gueusseum-Intersyndicale des agents des collectivités territoriales juge nécessaire de passer à la vitesse supérieure.
En effet, n’ayant pas obtenu de réaction du ministre en charge des Collectivités territoriales qui, selon elle, frise le manque de considération envers les travailleurs, la méga coalition a décidé de poursuivre la lutte en déclinant un cinquième plan d’action en attendant que le gouvernement pose plus d’actes allant dans le sens du règlement des problèmes des agents des collectivités territoriales.
Pour ce cinquième plan d’action, pour une modulation d’activités synergiques et complémentaires de lutte, la méga coalition vise une approche stratégique qui prend en compte plusieurs éléments du contexte. Il faudra maintenir le mot d’ordre de grève générale de 96 heures dans les collectivités territoriales le mardi 15, le mercredi 16, le jeudi 17 et le vendredi 18 novembre 2022 avec grève de 48 heures (jeudi et vendredi) avec respect des urgences et du service minimum. La rétention des informations sanitaires et sociales va se poursuivre selon la méga coalition, informe Dakaractu.
Une marche nationale le mercredi 23 se tiendra au niveau de toutes les capitales régionales avant de faire l’évaluation le 26 novembre prochain.


4- Les révélations de la CAP sur le dossier Pape Alé Niang : “Il a été interrogé sur la mort de François Mancabou et…”


La Coordination des Associations de Presse (CAP) a tenu, ce samedi, une réunion de travail avec les avocats de Pape Alé Niang pour élaborer des stratégies pour sa libération. Après cette rencontre, la CAP a fait des révélations sur les conditions d’arrestation de Pape Alé Niang et la procédure enclenchée contre lui, rapporte Seneweb. On apprend, ainsi, que le journaliste a été entendu sur la mort de François Mancabou et ses “lives’’ sur le Général Moussa Fall. Des faits qui remontent au mois d’avril. Suffisant pour que la CAP estime que “Pape Alé était traqué”. “Un plan a été ourdi contre lui pour le mettre aux arrêts, renseigne Aminatou Mohamed Diop, porte-parole du jour de la CAP. Ils ont juste attendu le moment opportun pour lui coller un motif. Le secret de défense a donc été fomenté”.
La rencontre a permis d’en connaître plus sur les faits reprochés au patron de Dakarmatin. Le journaliste est poursuivi pour diffusion d’informations militaires, recel de documents administratifs et militaires et il y est ajouté, selon la Cap, les délits de diffusion de fausses nouvelles. « Il est incarcéré pour trois infractions pour lesquelles quatre articles ont été visés. PAN n’est pas entendu sur le rapport de la gendarmerie. Les poursuites ne concernent pas en réalité les accusations pour lesquelles il a été arrêté manu-militari », fustige Aminatou Mohamed Diop. Qui se désole, en outre, que Pape Alé soit entendu sur les messages de radio du groupement mobile d’intervention et de la brigade des sapeurs-pompiers.


5- Macky Sall aux militants de l’APR : « Occupez le terrain politique pour mieux organiser le parti… »


Le président de la coalition Benno Bokk Yakaar, par ailleurs chef de l’Alliance pour la république, a procédé ce dimanche matin au lancement de la vente de plus d’un million de cartes qu’il avait lui-même annoncée il y a quelques semaines. L’objectif étant de se déployer sur toute l’étendue du territoire national en vue d’une restructuration et de la remobilisation du parti présidentiel.
Le président Macky Sall, assisté de plusieurs responsables politiques de l’Alliance pour la république, a invité les jeunes, femmes et tous les militants à la mobilisation pour une bonne distribution des cartes. « Aujourd’hui, c’est un jour spécial. C’est en réalité un jour de communion entre militants. Procédez à la vente des cartes et occupez le terrain politique pour mieux organiser le parti », dira le président de l’Apr qui appelle à resserrer les rangs et à former un bloc solide pour occuper l’espace politique, relate Dakaractu.
Parmi les responsables qui étaient présents, on pouvait noter le Premier ministre Amadou Ba, Abdoulaye Daouda Diallo, Mbaye Ndiaye, Pape Malick Ndour, entre autres…

6- Actu internationale


• Le chef de l’armée nigérienne au Bénin pour renforcer la lutte contre les groupes armés


Le chef d’État-major général de l’armée nigérienne a achevé samedi 12 novembre une visite de 48 heures au Bénin, renseigne Rfi. Il est venu parler essentiellement des questions sécuritaires avec son homologue béninois, le général Fructueux Gbaguidi. La frontière qui sépare les deux pays longeant les eaux du fleuve Niger est confrontée à la menace terroriste. Alors que plusieurs incidents ont été signalés dans la ville béninoise de Karimama, les deux pays veulent combattre ensemble l’ennemi commun.


• Manifestations au Tchad : Les acteurs politiques cherchent une sortie de crise


Le Tchad est toujours dans une situation tendue trois semaines après les violences du 20 octobre et la mort d’au moins 50 personnes en marge de manifestations contre la transition. Vendredi 11 novembre, le gouvernement a révélé que 621 personnes avaient été envoyées à la prison de haute sécurité de Koro Toro, informe Rfi. Des enquêtes sont en cours, en attendant une sortie de crise, mais les différents acteurs politiques ont déjà des pistes.


• Le Mozambique annonce ses premières exportations de gaz naturel liquéfié


C’est par une vidéo que le président Mozambicain, Filipe Nyusi, a annoncé le début des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL), produit au large de la province nord du Cabo Delgado, dans le nord du pays, rapporte Rfi. La première cargaison de GNL est sortie de l’usine offshore Coral Sul, exploitée par l’Italien ENI.


7- Actu sports


• Krépin Diatta : « Ce serait dangereux de se dire qu’on est champions d’Afrique, on doit battre tout le monde »


Le milieu de terrain des Lions relativise à une semaine du début de la Coupe du Monde.
Dans sept jours, les Lions entameront la Coupe du Monde par un gros choc contre les Pays-Bas. International sénégalais depuis 2019, Krépin Diatta fera bien partie du voyage pour ce qui sera son premier Mondial. Forts de leur titre de Champion d’Afrique remporté au mois de février dernier, les hommes d’Aliou Cissé se veulent conquérants au Qatar à l’heure de s’engager dans cette compétition.
Mais pour Krépin Diatta, qui n’était pas au Cameroun l’hiver dernier en raison d’une grave blessure, il ne faut pas s’enflammer. Dans un entretien accordé à Canal+ relayé par Wiwsport, le milieu de terrain de l’AS Monaco a souhaité calmer l’euphorie autour de l’Equipe Nationale du Sénégal. « C’est le rêve de tout footballeur (de jouer une Coupe du Monde). Oui, on est champions d’Afrique, ça fait plaisir », a indiqué l’ancien d’Oslo FA.
Avant d’ajouter : « nous allons à un Mondial, il ne faut pas qu’on se dise « on est champions d’Afrique, on doit battre tout le monde ». Il faut qu’on garde notre humilité comme on l’a toujours fait. C’est comme ça qu’on pourrait faire de bons résultats. Il faut essayer de faire le travail et ne pas aller dans l’euphorie, ce serait dangereux. Il faut qu’on se batte tous ensemble pour faire quelque chose pour notre pays. »


• La vérité sur le nouveau salaire de Aliou Cissé


Le ministère des Sports, son employeur, et la Fédération sénégalaise de football, qui l’utilise, ont prolongé Aliou Cissé. Le contrat du sélectionneur des Lions court désormais jusqu’en août 2024. Il a pour objectif d’atteindre les quarts de finale du Mondial 2022 (20 novembre-18 décembre) et de conserver le titre de champion d’Afrique remporté en février dernier au Cameroun.
Le nouveau bail de Aliou Cissé est assorti d’une revalorisation salariale. Plusieurs montants ont été avancés dans les médias au sujet de la nouvelle rémunération du technicien de 46 ans : 20 millions, 22,5 millions et 30 millions de francs CFA. C’est le deuxième montant qui est le bon d’après Bés Bi parcouru par Seneweb. Le niveau de traitement du sélectionneur national ayant été relevé de 50%, d’après ce journal, soit 7,5 millions par rapport aux 15 millions qu’il touchait avant.
Le quotidien Les Échos renseigne d’ailleurs de son côté que l’adjoint d’Aliou Cissé, Régis Bogaert, et le préparateur des gardiens de la Tanière, Tony Sylva, ont bénéficié de ce même niveau d’augmentation. Leurs rémunérations étant désormais de 5 millions 250 mille et 2 millions 250 mille, respectivement.
Mais, en plus d’une augmentation de salaire, le sélectionneur des Lions a bénéficié d’une prime spéciale. Record parle d’une «prime de signature» de 120 millions. Ce montant, souligne le quotidien sportif, sera payé en quatre trimestres, à partir de ce mois de novembre et à raison de 30 millions par échéance.
Ainsi, si Aliou Cissé va au bout de son contrat, il aura touché en tout 660 millions de francs CFA, hors primes de résultats.


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