Le Sénégal souhaiterait acheter plus d’équipement militaire à la France
Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a terminé sa tournée africaine. Après Abidjan lundi, il était à Dakar mardi pour 21 février rencontrer son homologue sénégalais ainsi que le président Macky Sall.
C’était la première visite du ministre des armées à Dakar depuis sa nomination en mai dernier. L’occasion pour lui de prendre des contacts avec les officiels ainsi que des généraux sénégalais. Sébastien Lecornu a également rencontré les éléments français au Sénégal, un effectif d’environ 450 militaires présents sur le territoire depuis 2011 et qui apportent essentiellement un soutien en formation aux contingents sénégalais.
Malgré la fin des missions Barkhane au Mali et Sabre au Burkina Faso, pas de redéploiement prévu pour ces militaires au Sénégal. Les éléments présents dans le pays resteront focalisés sur leur mission de coopération sans prendre part aux opérations militaires. Selon le ministre, il n’y a pas de demande des autorités sénégalaises dans ce sens.
Les échanges ont aussi porté sur la menace terroriste au Sahel tout proche et la sécurisation de la frontière avec le Mali. Sur ce volet, les Sénégalais souhaitent acheter du matériel aux Français : munitions, radars, équipement optronique… Mais ils ont confié au ministre des Armées se sentir parfois boudés par l’industrie de l’armement française, qui leur préfère des plus gros clients au Moyen-Orient et en Asie.
« Je veux qu’on corrige cela », affirme Sébastien Lecornu, qui promet de faire remonter le message côté français.
Et dès mars, les pays africains pourront se fournir lors d’un mini-salon de l’armement organisé à Abidjan.
RFI