REVUE DE LA PRESSE DU VENDREDI 31 MARS 2023
1- Ousmane Sonko condamné à 2 mois de prison avec sursis pour diffamation : le procureur fait appel
L’opposant écope également, ce jeudi 30 mars, d’une amende de 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Cette condamnation fait suite à une plainte déposée par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.
Après trois reports, le procès d’Ousmane Sonko s’est finalement tenu en son absence. Les avocats du ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang qualifient le jugement de « victoire ». Et c’est aussi une « décision mesurée », un « verdict d’apaisement », estime l’un d’eux, Me Pierre Olivier Sur, car Ousmane Sonko « n’est pas privé de ses droits civils et politiques », et il peut « rester dans le débat politique ». La condamnation ne l’empêche donc pas d’être candidat à la présidentielle, ce que confirme un avocat de la défense.
Des avocats d’Ousmane Sonko qui avaient quitté la salle d’audience avant le jugement. Ils ont notamment dénoncé une violation des droits de la défense, avec la suspension d’un des leurs par l’ordre des avocats et le refoulement, la nuit dernière, de l’avocat français Me Juan Branco à l’aéroport de Dakar. Aucun motif officiel n’a été avancé à ce stade. « Ce qui est arrivé à notre excellent confrère, Juan Branco, nous remplit d’indignation », Me Khoureyssi Ba, qui déplore un « gros mensonge de dire qu’il a des liens avec Sonko, la France insoumise, les gilets jaunes. Juan Branco ne connaissait Sonko ni d’Adam ni d’Eve. Il s’est fait expulser sans même un acte administratif ».
Le jugement a été rendu dans un tribunal et une capitale placée sous très haute sécurité, relate Rfi. Dakar a tourné au ralenti, avec commerces et écoles fermées, transports suspendus, ou encore interdiction de circuler pour les motos par crainte de troubles.
Une autre procédure judiciaire vise Ousmane Sonko pour des accusations de viols. Aucune date n’a été fixée pour un procès dans ce dossier. Le parquet a fait appel pour rejuger le procès avec Mame Mbaye Niang
2- Expulsion de l’avocat français de Sonko : Antoine Diome s’explique pendant que Juan Branco dénonce son arrestation à l’aéroport par « 7 hommes armés »
Après l’expulsion de Juan Branco, avocat français de Ousmane Sonko, le ministère de l’intérieur vient de donner ses raisons. Antoine Félixe Diome indique que la mesure est liée aux propos de l’avocat à l’égard de Macky Sall. Ci-dessous ses explications, rapporte Igfm.
« Le Ministre de l’Intérieur tient à apporter des précisions à l’attention de l’opinion publique, sur la non admission sur le territoire national du sieur Juan Paulo Lopez BRANCO, avocat de son état, ce Jeudi 30 mars 2023.
En effet, M. BRANCO avait publié, avant son arrivée à l’aéroport international Blaise DIAGNE de Dakar, un post sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter en date du 28 mars 2023) où il traitait Son Excellence Monsieur le Président de la République Macky SALL de Tyran et faisait également un appel à l’insurrection dans notre pays.
Devant ce comportement inacceptable de la part d’un citoyen étranger, il s’est vu refuser l’entrée dans le territoire national. Toutefois, Monsieur le Ministre tient à rappeler l’attachement de l’état du Sénégal aux valeurs d’hospitalité et de Teranga qui ont toujours caractérisées notre pays, à condition qu’elles soient sous-tendues par le respect dû à nos institutions et nos valeurs démocratiques. »
Quant à Juan Branco, il dénonce son arrestation à l’aéroport : « Faire arrêter un avocat par sept hommes armés, le détenir, l’intimider puis le faire expulser, pour l’empêcher de défendre un homme. Quel hommage du vice à la vertu », a-t-il publié sur son compte Facebook.
3- Violences policières : L’Association de la presse étrangère dénonce l’agression du journaliste de l’AFP
L’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES) dit avoir appris avec « indignation» des violences de la Police sénégalaise sur un journaliste du bureau régional de l’Agence France presse (AFP), à Dakar, qui couvrait une manifestation à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, dans la journée du mercredi 29 mars 2023.
Selon le président de l’APES Ibrahim Soumaré, le reporter qui faisait partie d’un groupe de reporters sur les lieux, a été brutalisé, avec des coups de points sur le corps et derrière la tête, puis embarqué dans un véhicule de la Police, avant d’être relâché plus tard, rapporte Pressafrik.com.
L’APES « condamne fermement cette violence gratuite et inouïe que rien ne peut justifier contre le journaliste, d’autant plus qu’il n’a pas provoqué, en plus, il était facilement identifiable et reconnaissable comme journaliste.
M. Soumaré et ses confères expriment leur « totale solidarité » et son soutien sans faille à l’équipe du bureau AFP Dakar, et souhaite un prompt rétablissement à son collaborateur, « injustement brutalisé».
4- Sonko condamné : Mame Mbaye Niang exulte : » Merci à la justice de m’avoir blanchi «
Partie civile dans l’affaire qui l’opposait à Ousmane Sonko à qui il a servi une plainte pour diffamation, le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang a réagi sur Twitter après le verdict condamnant le leader de Pastef Ousmane Sonko à 2 mois avec sursis et à lui payer 200 millions F CFA en guise de réparation, dans l’affaire Prodac, dans le cadre de laquelle il poursuivait l’opposant pour diffamation.
“Je remercie la justice sénégalaise de m’avoir blanchi suite à l’affaire qui m’opposait contre le sieur Ousmane Sonko. J’en profite pour remercier ma famille, mes amis et tout le peuple sénégalais de m’avoir accompagné et soutenu tout au long de ce combat. Jërejëf”, a-t-il écrit dans un Tweet parcouru par Emedia.sn.
4bis- Condamnation de Ousmane Sonko : PASTEF dénonce un « simulacre de procès » et appelle à la mobilisation
Le 30 mars 2023, le président du parti PASTEF, Ousmane Sonko, a été condamné pour diffamation à deux mois de prison avec sursis et à verser 200 millions de FCFA à Mame Mbaye Niang. Suite à cette décision, PASTEF dénonce un « simulacre de procès » et appelle à la mobilisation.
5-Troisième mandat/ Idrissa Seck intrigue Macky Sall : » Deux mandats, pas trois «
Idrissa Seck s’est entretenu avec des étudiants africains, au Yale Club, renseigne Emedia.sn. L’occasion pour « Ndamal Kajoor » d’évoquer certains sujets comme son retour dans la mouvance présidentielle et sa position par rapport au 3e mandat.
Face à ceux qui indexent une tortuosité dans sa démarche, Idy dit ne rien regretter de sa décision de rejoindre Macky Sall après la crise liée à la Covid 19, toutefois, le leader du parti Reewmi indique qu’il reste au pilier central qui veut de « faire du Sénégal une démocratie majeure où la transmission du pouvoir se fait sans violence, a un rythme régulier dont la fréquence n’excède pas 10 ans. Deux mandats de cinq ans. Pas trois »
Comme un clin d’œil à Ousmane Sonko et à Macky Sall. Comme une stratégie pour effectuer un retour en zone dans la sphère politique et se présenter en troisième voie.
5bis- Inéligibilité ou non de Sonko : Ce que dit la loi (pénaliste)
Le leader de Pastef Ousmane Sonko a été condamné, jeudi, en première instance, à deux (2) mois de prison avec sursis pour les faits de diffamation et à 200 millions de FCFA de dommages et intérêts. Il a été relaxé des délits de Faux et Injures.
Ce qui ne le prive pas de ses droits civiques, d’après le pénaliste Me Abdoulaye Santos Ndao, joint par PressAfrik.
Ce que dit l’article 29 du code électoral
Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale :
1) les individus condamnés pour crime;
2) ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée supérieure à un mois, assortie ou non d’une amende, pour l’un des délits suivants: vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d’influence, contrefaçon et en général pour l’un des délits passibles d’une peine supérieure à ding (05) ans d’emprisonnement;
3) ceux condamnés à plus de trois (03) mois d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six (6) mois avec sursis, pour un délit autre que ceux énumérés au deuxièmement ci-dessus sous réserve des dispositions de l’article L.28.
6- Actu internationale
- Un grand jury à New York vote l’inculpation au pénal de Donald Trump
Un grand jury à Manhattan a voté pour inculper Donald Trump dans une affaire d’achat du silence d’une actrice de films X en 2016, selon plusieurs médias américains, rapporte Rfi. C’est la première fois dans l’histoire américaine qu’un président actuel ou ancien fera face à des accusations criminelles.
- Mali : Accusations d’exactions de l’armée et du groupe paramilitaire Wagner à Ouenkoro
Au Mali, de nouvelles accusations portées contre l’armée malienne et ses supplétifs du groupe paramilitaire Wagner que Bamako présente comme des « instructeurs russes ». Une vingtaine de personnes auraient été tuées lors d’une opération menée dans le village de Ouenkoro, dans le centre du pays, informe Rfi.
- Burkina : Retour à la normale après des coups de feu entendus dans un quartier de Ouagadougou
Au Burkina Faso, la circulation a repris comme à l’accoutumée autour de la présidence à Ouagadougou. La zone n’est plus bouclée. Les véhicules militaires et autres blindés ont rejoint leur site de stationnement. La situation était quelque peu confuse autour de la présidence dans la soirée du 29 mars 2023, suite à des tirs, renseigne Rfi.
7- Actu sports
- Mondial U20 : L’Argentine pour remplacer l’Indonésie et accueillir la compétition ?
Hôte malheureux du prochain Mondial U20, l’Indonésie devrait être remplacée par l’Argentine. La nouvelle est tombée ce mercredi. La FIFA a retiré l’organisation de la la prochaine Coupe du Monde des moins de 20 ans à l’Indonésie, qui n’entend pas voir Israël franchir son territoire pour participer à la compétition du 20 mai au 11 juin 2023, annonce Wiwsport.com. Conséquence, les candidatures de plusieurs pays se sont bousculées dans les dernières heures afin d’accueillir finalement le tournoi.
- Officiel – La CAF confirme les dates de la prochaine CAN en Côte d’Ivoire !
La CAF a confirmé ce jeudi les dates de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations qui se tiendra en Côte d’Ivoire, renseigne Wiwsport.com. La compétition qui a été reportée en 2024 se déroulera du 13 janvier au 11 février 2024.
Il n’y aura donc pas de changement de période pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de football. Contrairement aux autres compétitions continentales qui se tiendront en 2024, la CAN 2023 repoussée en 2024 se tiendra bien en début de la prochaine année. En effet, la Confédération Africaine de Football a rendu public ce jeudi les dates de la tenue de la prochaine CAN qui se tiendra en Côte d’Ivoire.
Sur ses réseaux officiels, la CAF a officialisé les dates du 13 janvier au 11 février comme la période de la plus prestigieuse compétition de football africaine. Une confirmation qui vient donner un indice par rapport à l’état d’avance des travaux en Côte d’Ivoire, pays hôte de la compétition.
- RB Leipzig : Abdou Diallo, de retour dans le groupe face à Mayence
Blessé au genou depuis janvier, Abdou Diallo fera son retour dans le groupe du RB Leipzig pour la réception de Mayence ce samedi.
La trêve internationale aura permis à certains clubs de récupérer des joueurs blessés. Parmi eux : le RB Leipzig qui va retrouver Abdou Diallo. Victime d’une blessure à un genou et absent des terrains depuis le 20 janvier dernier (il était resté sur le banc lors d’un match face au Bayern Munich), le défenseur central international sénégalais fera enfin son retour à la compétition, informe Wiwsport.com.
Sencaféactu