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Journée sans presse : La réplique du ministre de la Communication

Suite à l’annonce de la journée sans presse que la Coordination des associations de presse (CAP) compte tenir le vendredi 23 juin 2023, le ministre de la Communication a réagi. Moussa Bocar Thiam juge excessive la démarche de la CAP qui a entamé son plan d’action ce lundi 19 juin, avec un édito intitulé «Face au monstre, vivre ou périr». Ainsi, le ministre de la Communication souligne que l’organe d’autorégulation (le CORED) se doit de rappeler aux journalistes leurs responsabilités et se dit toutefois ouvert au dialogue pour dépasser cette situation.

«Je m’attendais, à travers cet édito commun que l’on trouve un peu partout dans les organes de presse et les sites de presse en ligne, à ce que, dans ce texte, que l’on retrouve les règles qui régissent la profession, les règles qui régissent la presse. Je m’attendais à ce qu’on me dise qu’il est important que le journaliste fasse des présentations honnêtes, impartiales et objectives sur des questions et sujets qui sont traités. Je m’attendais à ce qu’on me dise que les chaînes de télévision ne doivent pas être utilisées à des fins de propagande pour vendre l’image de leur promoteur ou mettre en avant les intérêts du promoteur. Je m’attendais également que dans la couverture d’un événement, qu’on me dise que le journaliste doit s’atteler à la modération, à la mesure du ton et à une communication strictement informative. Je pense que cette démarche de la CAP est excessive, parce qu’aujourd’hui, sur 1 300 journalistes et acteurs de médias qui ont la carte de presse, il n’y a que deux personnes qui ont maille à partir avec la justice. Sur les 45 quotidiens qui paraissent tous les jours, sur les 300 radios commerciales et communautaires qui émettent tous les jours, sur les 300 sites Internet d’information, vous avez une seule, sur toutes les chaînes de télévision que compte le Sénégal, vous avez un seul organe, un seul qui a des difficultés avec l’autorité. Et là, je pense qu’il est excessif de vouloir en faire une cause, de vouloir en faire un combat. Je précise que les portes du ministère sont toujours ouvertes pour tout organe qui sollicite une rencontre pour discuter», s’est défendu le ministre sur les ondes de la RFM.