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Ma prière face à l’adversité aveuglant notre raison

Se ressaisir, de part et d’autre, pouvoir comme opposition, pour éviter le pire. Il est encore temps de sauver l’essentiel.
Je prie sans cesse pour le retour de la paix dans les cœurs et dans les esprits. Je prie pour que la raison triomphe sans délai. Nous avons eu assez de morts, de blessés de sinistrés et des familles éprouvées durement, profondement
Je prie pour un dépassement de la part de ceux qui nous gouvernent aux fins d’apaiser ce climat si tendu en ouvrant les geôles. Qu’Ousmane Sonko et les autres puissent rentrer et que, si la justice doit les entendre et juger plus tard, qu’ils defèrent aux convocations ou comparaissent libres jusqu’à la fin de leur présomption d’innocence. Que chacun s’engage à adoucir le climat social.
Les mains jointes, je formule le souhait de revoir la paix dans les regards, de l’entendre dans les propos.
Je prie pour l’instauration d’un débat d’idées à la place de la confrontation, de l’animosité, de la haine de plus en plus viscérale qui s’installe dans nos coeurs.
Ouvrons nos cœurs, même s’il nous est difficile, à l’instant, de le faire pour nos bras au point de ne plus savoir embrasser, rassembler, étreindre. La rancœur freine les gestes d’amitié, bloque le sourire, l’amitié, la fraternité, l’amour, la compassion, le voisinage jusqu’au cousinage. Plus de confiance, plus d’amour, plus d’empathie, notre monde est à l’envers et devient une jungle. Dans notre univers l’homme n’est plus le remède de son semblable. Quel gâchis, quelle tristesse, quel malheur !
Pensons aux enfants, aux plus jeunes, nous n’avons ni le droit de nous détruire ni celui de nous haïr. Malgré tout ce qui nous divise ou nous oppose, nous serons toujours d’un même pays, nos enfants fréquenteront nos écoles, nos universités, nos instituts, nos stades, nos avenues s’ils demeurent au Sénégal.
Au-delà de nos divergences, nous sommes tous des humains, des concitoyens, des freres, des fils d’une même nation ou d’un même continent, dans le cas contraire, de ce monde-ci.
Étant condamnés à vivre ensemble, pourquoi ne pas le faire dans la paix, le respect mutuel, la tolérance, l’élégance et la compréhension pour notre cher pays, le Sénégal ?


Amadou DIA
Consultant en Opérations Portuaires,
Transports et logistique