Infosdakar.com
ActualitéRevue de la PresseUne

REVUE DE LA PRESSE DU VENDREDI 06 OCTOBRE 2023

1- Etat de droit au Sénégal : Le Forum Civil pointe du doigt le recul démocratique et le recours à la violence par l’Etat

Le Forum Civil a fait une analyse sans complaisance de la situation sociale et politique du Sénégal. Dans une déclaration parvenue à Dakaractu, Birahim Seck et ses collaborateurs ont donné les raisons qui les ont poussés à déclarer l’inexistence de l’état de droit au Sénégal. « le recul inquiétant dans l’exercice des libertés publiques collectives notamment de réunion et de manifestation ; le recul récurrent dans l’exercice des libertés publiques individuelles relativement à l’accès à l’information et à l’expression des opinions ; la perte avec regret de vies humaines dans le recours à la police administrative du maintien et du rétablissement de l’ordre public ; l’absence ou les lenteurs des enquêtes portant sur les infractions attentatoires à la vie humaine enregistrées à l’occasion de manifestations ; le recours quasi systématique pour l’emprisonnement notamment d’acteurs politiques, de leaders d’opinion, de citoyens et surtout des journalistes, … » lit-on dans le texte.

Il regrette le maintien en fonction de membres de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) à l’expiration de la durée de leur mandat. Mais aussi la suspension temporaire, répétitive et fort préjudiciable des données mobiles, de certaines plateformes numériques et d’organes de presse. « la difficile gestion des attentes des communautés par rapport aux retombées du secteur extractif ; la forte précarité dans le monde rural (zones frontalières comme celles de l’intérieur du pays) victime du mode de gestion du Ministère chargé de l’Agriculture ; la mal gouvernance en matière de lutte contre la corruption, de redevabilité dans le recouvrement des impôts, de gestion des contrats publics (marchés publics, contrat de partenariat), de gestion de la dette (absence de publication de conventions de financement) » note-t-il.

2- Mamadou Moustapha Bâ, ministre des Finances : La dette du Sénégal est toujours soutenable et est à 68.2%

A l’occasion du conseil national du crédit (CNC), le ministre des Finances et du Budget est revenu sur la polémique qui fait les choux gras de la presse. Mamadou Moustapha Bâ accompagné du directeur national de la BCEAO et des membres du CNC est revenu sur le taux d’endettement du Sénégal. Il estime que le taux des structures parapubliques nationales qui est de 8% ne doit pas être inclus. Il s’explique.

« La dette de la SONACOS, de la SODEFITEX, de la SENELEC, … des structures parapubliques est de 8% de notre PIB. Ce que les autres pays de la sous-région n’évaluent pas. Ce sont ces 8% qui ont porté notre dette à 76%. Dans le classement de la dette des pays membres des nations Unis, le Sénégal est dans le lot des 15 pays africains qui ont le risque de surendettement modéré ainsi que la Côte d’Ivoire. La dette du Sénégal est à 68.2%. La dette du Sénégal est toujours soutenable » explique-t-il pour dire que la dette des structures parapubliques ne fait pas partie du décompte des institutions financières internationales, rapporte Dakaractu.

Le Ministre des Finances et du Budget, M. Mamadou Moustapha BA a présidé la réunion du Conseil national du Crédit (CNC) ce jeudi 05 octobre 2023.

3- TikTok suspendu au Sénégal : Me Moussa Bocar Thiam pose les conditions d’un retour de la plateforme

Vers un retour à la normale ? Rien de concret pour l’instant. Le réseau social mondial TikTok reste suspendu au Sénégal depuis le mois de juillet 2023. Une décision gouvernementale justifiée par des préoccupations liées à la sécurité nationale, avec des allégations d’incitation à la violence via l’application.

Pour résoudre ce différend, le ministre de la Communication, Bocar Thiam, a récemment accueilli une délégation de la plateforme chinoise, le jeudi 5 octobre.

Maitre Moussa Bocar Thiam a exprimé son regret face à la situation : « C’est une situation malheureuse, parce que notre objectif c’est la liberté de l’utilisation de cette plateforme. »

Les discussions entre les deux parties ont porté sur des propositions concrètes formulées par le ministre pour un meilleur contrôle de TikTok au Sénégal. Premièrement, le ministre a insisté sur la nécessité pour TikTok de mettre en place un mécanisme garantissant la suppression des faux comptes et des comptes à contenu subversif. Il a également souhaité qu’une représentation de TikTok soit établie au Sénégal.

Une demande majeure du ministre de la Communication a été la révélation et la régulation de l’algorithme de l’application au Sénégal, dans le but de contrôler les contenus qui pourraient s’opposer aux valeurs sénégalaises et influencer négativement la jeunesse. Il a expliqué : « On veut savoir quels sont les contenus qui sont proposés aux Sénégalais. »

La protection des données personnelles a également été un point clé de la discussion. Le ministre a insisté sur l’importance, pour TikTok, de garantir que les données des utilisateurs sont utilisées de manière appropriée.

Enfin, la monétisation de TikTok a été abordée. Le gouvernement sénégalais souhaite créer des moyens permettant aux nombreux influenceurs et créateurs de contenus sénégalais de tirer un revenu de leurs activités. « Il est important que ces jeunes puissent vivre de cela », souligne le ministre. Avant de préciser que ces réformes s’appliqueraient à l’ensemble des réseaux sociaux au Sénégal.

En effet, « au Sénégal, nous avons pris la décision que, quelle que soit la plateforme, nous mettrons en place des canaux pour permettre à l’État du Sénégal de préserver la paix publique et la stabilité ».

Il est à noter que les discussions se poursuivent, tandis que la suspension de TikTok reste en vigueur au Sénégal, renseigne Seneweb.

4- Juan Branco veut revenir à Dakar !

Juan Branco, qui a été deux fois expulsé du pays, veut revenir au Sénégal. Ce, pour prendre part à l’audience prévue ce vendredi à la Cour suprême, où le référé-liberté introduit par son client, Ousmane Sonko, sera débattu, renseigne Igfm.

Il a saisi d’une correspondance intitulée «Exercice des droits de la défense de mon client», le ministre de l’Intérieur, le procureur de la République, le bâtonner et le président de la Cour suprême.

Dans sa requête, il dit ceci : «Monsieur le Procureur de la République, je suis convoqué à une audience publique spéciale de la Cour suprême à date du 6 octobre 2023 dans le cadre de l’affaire RG J/396/Rg/23 afin de défendre les intérêts de mon client, M. Ousmane SONKO. Celui-ci m’a désigné afin de le représenter. Je vous prie de bien vouloir me confirmer que je suis autorisé à me rendre sur le territoire sénégalais afin de le représenter.»

Mais, sa correspondance n’a pas eu de réponse. Ce qui agace la robe noire : «Les autorités sénégalaises se terrent et refusent de répondre à nos demandes d’autorisation de plaider la cause d’Ousmane Sonko. Cette affaire est bien plus sérieuse qu’on ne pourrait le penser. Notre client nous requiert. Quel argument ont-ils à nous opposer ? », a-t-il publié sur ses plateformes numériques.

5- Justice : Aliou Sané arrêté puis envoyé à la prison du cap manuel

Un peu plus de deux mois après que la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar lui a décerné un mandat de dépôt, le coordonnateur du mouvement Y’en à Marre, Aliou Sané a été finalement arrêté ce jeudi par la sûreté urbaine de Dakar. Les sources de Dakaractu informent qu’il a été d’ailleurs acheminé au Cap Manuel où il est placé sous mandat de dépôt.


Sencaféactu