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Réduction des importations en riz : Les vallées rizicoles du PDCVR se comportent bien dans la région Sédhiou

Financé par la Banque Islamique de Développement (BID) et l’Etat du Sénégal, le Projet de Développement Chaîne Valeur Riz ( PDCVR), dans sa mission de lutte contre les importations de riz et de la consolidation de la croissance économique en collaboration avec l’Institut Nationale de la Pédologie ont accompagné trois grands sites rizicoles dans la région de Sédhiou. Pour cette campagne agricole de l’année 2023, le PDCVR a mis à la disposition de l’institut national de pédologie 129 tonnes de fertilisants, 32 tonnes de NPK triple quinze et 47 tonnes de semences. Grâce à cet appui considérable, les producteurs accompagnés se réjouissent de l’état des cultures et sollicitent la démultiplication de de cette approche du PDCVR et de L’INP.

Classée parmi les meilleures régions productrices de riz au Sénégal, la région de Sédhiou fait face à plusieurs difficultés liées à l’avancée de la langue, au changement climatique, à la divagation des animaux mais surtout de la pauvreté des terres qui sont épuisées. Sur ce, le projet chaîne de valeur (PDCVR) en collaboration avec l’institut nationale de pédologie (INP) a accompagné trois sites rizicoles dans le département de Goudomp. Ces trois sites ont été dotés de semences, d’engrais bio et chimique mais ont également bénéficié d’appui technique des techniciens de l’INP. Un appui très crucial qui va booster leur production selon Alpha Baba Sonko producteur dans le département de Goudomp « En tout cas, il faut remercier le PDCVR accompagné par l’Etat du Sénégal et la Banque Islamique Développement mais également l’institut nationale de la pédologie qui était passé d’abord pour faire des prélèvements des sols et pour aller étudier quel type d’engrais est convenable aux parcelles de Goudomp. Ensuite, ils nous ont donné des semences et des engrais adaptés. Vous avez pu constater la différence, la parcelle là, on n’a appliqué les pratiques de l’INP et l’autre parcelle c’est la pratique paysanne mais vous constatez qu’il y’a une grande différence. La différence est visible. Donc, du coup on a beaucoup apprécié l’apport de cet engrais dans la vallée de Goudomp. Vraiment pour une autosuffisance en riz, il faut démultiplier les pratiques du PDCVR et de l’INP. »

La Casamance avec ces nombreuses vallées à un grand potentiel rizicole mais les populations travaillent toujours dans les mêmes vallées depuis l’antiquité, additionné cela avec le phénomène du changement climatique, les terres sont épuisées. Donc, pour permettre aux producteurs de booster leur rendement, le PDCVR a initié des méthodes d’enrichissement de sol. Cette mission est gérée par l’institut national de pédologie de la zone sud dirigé par le délégué Moustapha Ndéré Sagna « On a choisi dans les trois régions de la Casamance Sédhiou, Ziguinchor et Kolda des parcelles témoins de démonstration où on applique les amendements organiques pour montrer aux producteurs qu’on ne peut pas s’en passer des amendements organiques. Donc, c’est pour prouver aussi que sans engrais organiques, sans apport organique, on ne peut pas avoir de bonnes terres rizicoles qui peuvent en premier lieu améliorer la structure du sol et si on améliore la structure du sol, on peut en ce moment retenir une assez bonne quantité d’eau dans les vallées. Mais aussi améliorer la fertilité des sols dans les rizières, surtout rendre efficace la fertilisation de la minérale. Ça peut nous amener à diminuer l’utilisation des engrais chimiques et nous rapprocher de l’agriculture écologique qui peut être une agriculture durable. »

A l’issue de la visite des sites de Goudomp, de Sindima et de Soumacounda, le responsable du Projet de Chaîne de Valeur Riz dans la zone Sud Ousmane Ndaw Kane s’est félicité de l’état des cultures et de l’accompagnement des producteurs avec la mise en place de 129 tonnes de fertilisants, 32 tonnes de NPK triple quinze et 47 tonnes de semences. Mais également des renforcements de capacités des producteurs et l’appui technique de l’institut national de la pédologie. En attendant la récolte, il compte accompagner davantage les producteurs qui ont réclamé la démultiplication de cette approche « Il y’a des aménagements de grandes envergures qui sont prévus. On va aménager 7200 hectares et on prévoit la production de 26000 tonnes de semences. Donc, Tout ce qu’on n’est en train de faire c’est l’étape de mise en place. Je crois que les années à venir, le projet pourra avoir plus de capacités à encore élargir son champs d’action par l’accompagnement de la production rizicole. »

Les producteurs de la région de Sédhiou ont profité de cette occasion pour solliciter l’aménagement de plusieurs périmètres, la dotation en machine agricole, la production de variétés adaptées aux effets du changement climatique et salue cette approche du PDCVR qui selon eux peut mettre fin aux importations de riz au Sénégal.

Dieynaba Faye