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REVUE DE LA PRESSE DU LUNDI 11 DÉCEMBRE 2023

1- Forum de Doha : Tout sur le tête-à-tête entre le président Sall et l’Émir du Qatar

Aussitôt après l’ouverture du Forum de Doha, le Président Macky Sall et l’Émir du Qatar ont eu un tête-à-tête. Il faut dire que l’essentiel de la fiche d’audience du président de la République est occupé par des investisseurs qataris, prouvant ainsi l’attractivité du Sénégal pour l’investissement direct étranger, renseigne Emedia.

« Construire des futurs communs « est le thème de la 21e édition. À cette occasion, le Président Sall a développé le thème « Systèmes économiques inclusifs pour une croissance durable ». Durant son intervention, le Président Sall a donné les exemples de politiques publiques au Sénégal qui favorisent la croissance et l’inclusion sociale comme le PSE avec la transformation structurelle de l’économie par des investissements massifs. Il a aussi insisté sur le capital humain, équité territoriale et justice sociale, PUDC, Bourses de sécurité familiale, CMU, DER/FJ, ciblant particulièrement les femmes et les jeunes qui constituent la composante majoritaire de la population.

Pour terminer, il est revenu sur la nécessité au plan international, d’une gouvernance juste et équitable. En d’autres termes, réformer les règles d’accès au crédit, les critères de notation des agences d’évaluation, les instances décisionnelles comme la BM et le FMI ; lutter contre les pratiques fiscales abusives ; instaurer la justice climatique.

Pour rappel le forum de Doha a été lancé en 2003. Il réunit, chaque année, des dirigeants étatiques, d’organisations internationales, du secteur privé, de la philanthropie et de la société civile pour promouvoir le dialogue sur des défis critiques auxquels le monde est confronté.

2- Supposé financement de Sonko par le Qatar – Tariq Ramadan annonce une plainte au Sénégal

L’islamologue Tariq Ramadan a réagi sur le supposé financement du Qatar à Ousmane Sonko. Il estime que ces allégations sont mensongères car le Qatar, allié de la France, ne rentre jamais en contradiction avec les intérêts de la France, qui ne soutient pas la candidature du leader de l’ex-Pastef.

Selon Tariq Ramadan, contrairement aux allégations du député Matar Diop, de Madiambal Diagne et de Cheikh Yerim Seck, qui a même précisé un montant de 20 millions de dollars, l’article du « Canard Enchainé », n’a jamais mentionné qu’Ousmane Sonko a reçu des financements du Qatar.

L’islamologue dit avoir été cité dans cette affaire comme celui par qui cet argent transite, ce qu’il dément formellement. Mieux, il annonce des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces affirmations, rapporte Igfm.

« J’attaquerai en justice parce que ce qui se passe au Sénégal est quelque chose d’assez pervers politiquement. Quand on ne sait pas gérer la transparence démocratique, on crée la rumeur et on fait courir des bruits, qui ne sont fondés sur rien. On m’a même dit, occupez-vous de vos affaires… les mêmes qui sont très contents quand je m’intéresse aux affaires de la Palestine, de l’injustice partout dans le monde », a fait savoir Tariq Ramadan.

3- Journée Internationale des Droits de l’Homme : Le Forum du Justiciable adresse des recommandations à l’État du Sénégal

A l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Homme, marquant également le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, le Forum du Justiciable a émis un communiqué, parcouru par Seneweb, appelant à une réflexion profonde sur les droits fondamentaux. Dans ce cadre, le forum « exhorte l’État du Sénégal à consolider sa tradition de pays respectueux des droits humains », tout en évoquant le délicat équilibre entre la protection des populations et le respect des droits de la personne humaine.

Le Forum du Justiciable « encourage le gouvernement à ne ménager aucun effort pour assurer la sécurité des citoyens sénégalais face à la menace sécuritaire ».

De plus, le communiqué invite les acteurs politiques de tout bord, et les jeunes en particulier, à la responsabilité et à la retenue. L’ONG insiste sur la nécessité d’une participation politique responsable pour maintenir le Sénégal parmi les pays « respectueux » des droits de l’homme.

Le Forum du Justiciable a également attiré l’attention sur l’importance de la vigilance en matière de libertés publiques à l’approche de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Le communiqué met l’accent sur les responsabilités individuelles en déclarant : « exercer ses droits dans le strict respect des lois et règlements du pays ».

Le forum du justiciable appelle ainsi à un engagement citoyen respectueux des normes légales pour préserver l’intégrité du processus électoral.

4- Nomination polémique des membres de la Cena : La Cedeao a tranché

Le décret polémique de nomination de nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena) a été abordé par la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) lors de la 51e session du conseil de médiation et de sécurité tenu, le 6 décembre dernier.

Selon le rapport de ladite rencontre, la Commission a informé le Conseil que le 3 novembre 2023, le Président Macky Sall a remplacé par décret l’ensemble des 12 membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena), après que celle-ci a demandé à la Direction générale des élections (DGE) de réintégrer M. Ousmane Sonko comme candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

Selon toujours le document parcouru par Seneweb, il a, par ailleurs, informé « le Conseil que le remplacement des membres de la Cena, moins de quatre mois avant l’élection présidentielle, pourrait être contraire au Protocole additionnel de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance qui stipule, en son Article 2 (1) que: «Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six (6) mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques. ».

Cette décision, lit-on dans ledit texte, « peut également être contraire à l’esprit de l’Article 3 du Protocole qui stipule que les organes chargés d’organiser les élections doivent être indépendants et/ou neutres et avoir la confiance de tous les acteurs et protagonistes de la vie politique ».

Le Conseil a, cependant, noté que, lors de la visite de la mission d’information préélectorale de la Cedeao au Sénégal en fin novembre 2023, les autorités sénégalaises avaient expliqué qu’aucune loi électorale n’avait été modifiée par la nomination d’un nouveau membre de la Cena et que le mandat des membres remplacés avait expiré depuis longtemps.

« Par conséquent, le Sénégal a soutenu que les articles 2 (1) et 3 du Protocole de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance n’ont pas fait l’objet de violation. Cette position a été réaffirmée par le Ministre des Affaires étrangères du Sénégal, lors de la 51ème session ordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité au niveau ministériel », indique la Commission de la Cedeao.

5- Finance verte : Le Sénégal bénéficie d’une garantie de crédit de plus de 260 milliards de FCFA de la BAD

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a récemment donné son aval à une « garantie partielle » de crédit d’environ 262 milliards 382 millions 817 mille 880 FCFA (400 millions d’euros) pour le Sénégal.

Cette initiative vise à faciliter l’accès du pays au marché international du financement durable, offrant des conditions particulièrement avantageuses, rapporte l’Aps, visitée par Senego.

La Banque africaine de développement a fait cette annonce en marge de la 28e conférence des Nations unies sur le climat (COP28) qui se tient depuis le 30 novembre à Dubaï et se poursuit jusqu’au 12 décembre.

« Elle va faciliter au Sénégal, la mobilisation de son premier financement adossé à son document-cadre de financement durable pour un montant total équivalent à 500 millions d’euros », explique la même source, en parlant de cette garantie partielle accordée au Sénégal.

Selon la même source, il s’agira de donner une garantie « aux établissements financiers qui envisagent de financer cette opération d’être protégés contre des pertes qui résulteraient d’un défaut de paiement (…) sur cet emprunt à hauteur de 400 millions d’euros ».

La garantie accordée par la BAD devrait également permettre au gouvernement du Sénégal de « contracter une partie du financement de cette opération en franc CFA. Ce qui devrait aussi permettre une amélioration du profil de viabilité de la dette du pays », souligne le texte.

5bis- Révélations de Me Moussa Diop : Aly Ngouille Ndiaye n’est pas l’auteur des lettres, selon son staff

La sortie de Me Moussa Diop sur le contrat présumé signé entre Macky Sall et l’homme d’affaire Jean Claude Mimran et impliquant Aly Ngouille Ndiaye enregistre sa première réaction parmi les « mis en cause »

Le staff du candidat déclaré à la Présidentielle, Aly Ngouille Ndiaye, a fait un communiqué, parcouru par PressAfrik, pour apporter des démentis.

« Le Président Aly Ngouille NDIAYE rejette fermement ces allégations infondées contre sa personne. Pour rappel, c’est en septembre 2013 que Monsieur Aly Ngouille NDIAYE a quitté ses fonctions de Ministre de l’Energie et des Mines pour occuper le poste de Ministre de l’Industrie et des Mines. Par conséquent, il ne pourrait être l’auteur de cette prétendue lettre signée le 1er décembre 2016. En outre, le poste de Ministre de l’Energie et des Mines n’existait plus dans le gouvernement du Sénégal depuis 2013 », peut-on lire dans leur document.

Qui souligne que « Par ailleurs, la terminologie « autorisation d’exploration » ne figure pas dans le Code minier du Sénégal de 2003 et de 2016 »

Aussi, précise le staff de l’ancien ministre, « Les termes consacrés sont AUTORISATION DE PROSPECTION et PERMIS DE RECHERCHE. Ces deux titres miniers de nature différente ne donnent pas droit à l’exploitation d’une quelconque substance minérale »

Pour ce qui s’agit des courriers lus par Me Moussa Diop et qu’aurait écrit Aly Ngouille Ndiaye, les services de ce dernier sont formels: « La Cellule de Communication tient à préciser que ces lettres sont inexistantes et ne sont qu’une pure imagination de ses auteurs. La Cellule de Communication de la Coalition Alyngouille 2024 condamne et regrette ces sorties fallacieuses et maladroites qui reflètent le degré d’ignorance et de légèreté d’un homme qui aspire à diriger un pays ».

6- Actu internationale

  • Guinée : Inquiétude autour des restrictions à la liberté d’expression

En cette Journée internationale des droits de l’homme, les organisations de défense des droits humains de Guinée s’inquiètent, alors que les réseaux internet sont perturbés, que certains médias se voient interdits et que le droit de manifestation est systématiquement empêché, révèle Rfi.

  • La Cédéao maintient ses sanctions contre le Niger mais ne ferme pas la porte au dialogue

Plus de quatre mois après les avoir mis en place, la Cédéao maintient ses sanctions contre le Niger. C’est l’une des principales annonces à l’issue du sommet de l’organisation ouest-africaine qui s’est tenue ce dimanche à Abuja. La Cédéao ne ferme toutefois pas la porte au dialogue avec Niamey, indique Rfi.

  • Algérie : La rapporteure de l’ONU appelle à libérer « tous les défenseurs des droits emprisonnés »

Lors de sa visite en Algérie, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme Mary Lawlor a exhorté le gouvernement algérien à libérer « tous les défenseurs des droits emprisonnés pour l’exercice de leur liberté d’expression, d’opinion et d’association ». Onze organisations des droits de l’homme ont emboîté le pas appelant à libérer les militants emprisonnés, à abroger les lois liberticides et à protéger les organisations de la société civile, rapporte Rfi.