REVUE DE LA PRESSE DU MARDI 13 FÉVRIER 2024
1- Crise politique au Sénégal : L’appel de Me Wade et de Abdou Diouf (Document)
Au vu de la situation actuelle du pays, Abdou Diouf et Me Abdoulaye Wade ont fait une déclaration commune, parvenue à Igfm. Dans leur texte, les deux anciens présidents du pays, ont évoqué la situation actuelle, et lancé un appel aux différents acteurs.
Le président Abdou Diouf et le président Abdoulaye Wade, qui ont fait une déclaration conjointe sur la situation politique actuelle du Sénégal, disent s’être longuement entretenus au téléphone avec le Président de la République, Macky Sall. Ce dernier, disent-ils, leur a réaffirmé son engagement de ne pas briguer un troisième mandat et de quitter le pouvoir aussitôt après l’élection présidentielle.
De plus, indiquent les deux ex présidents, Macky Sall a pris l’engagement de «préserver la stabilité du Sénégal». Me Wade et Diouf disent avoir demandé au Président Macky Sall d’organiser dans les plus brefs délais le dialogue national qu’il a annoncé. Ils souhaitent que le dialogue débouche «sur une large réconciliation nationale dans le respect de la Constitution et de l’Etat de droit».
Puis, les deux anciens présidents appellent aussi, l’ensemble des dirigeants politiques, du pouvoir et de l’opposition, ainsi que les responsables de la société civile, à participer à des discussions franches et loyales. Ce, afin que la prochaine élection présidentielle du 15 décembre 2024 soit tenue dans des conditions parfaitement transparentes, inclusives et incontestables. «Ils ont le devoir de garantir que notre Sénégal restera un modèle de démocratie pour l’Afrique. L’Histoire les jugera», disent-ils.
2- Alioune Tine : « J’ai espoir que la marche silencieuse de mardi sera encadrée »
La « marche silencieuse » du collectif Aar Sunu Élection, prévue demain mardi 13 février 2024, peut être autorisée. C’est du moins l’espoir d’Alioune Tine.
Dans un entretien exclusif accordé à Seneweb ce lundi 12 février, l’expert des Droits de l’homme aux Nations Unies insiste : « Manifester est un droit constitutionnel. Il faut les autoriser, les encadrer et le président de la République est d’accord avec cela. J’espère que la marche silencieuse de demain sera encadrée. »
Parlant du modèle de démocratie sénégalaise, le fondateur d’Afrikajom Center se désole de la « crise institutionnelle » vécue ces derniers jours. Il avertit : « La démocratie sénégalaise est au plus mal. Nous vivons un conflit institutionnel entre les pouvoirs Judiciaire et Législatif. Et même l’Exécutif vit des crises. Il faut un diagnostic, parce nous sommes en situation de vulnérabilité avec une sous-région assez instable. Donc, il faut faire attention à cela. »
Après la manifestation de vendredi à la place de la Nation, dispersée par les forces de défense et de sécurité (FDS), le collectif Aar Sunu Élection a appelé à une mobilisation pour une « marche silencieuse ». Elle va démarrer du rond-point Jet d’Eau à l’École normale supérieure.
3- Report de la Présidentielle : « Nous nous dresserons contre ce coup d’État », Barthélemy Dias
Le maire de Dakar Barthélemy Dias, par ailleurs directeur de Campagne de Khalifa Sall estime que le Président Macky Sall a posé une forfaiture. « C’est un coup d’État, nous comptons nous dresser contre ce coup d’État », avertit-il, rapporte Dakaractu.
Abordant la marche initiée par le collectif « Arr Sûnû Élection », le maire de Dakar donne rendez-vous à ses militants. « Nous répondrons à l’appel du collectif Arr Sunu Élection pour dire non au report de la présidentielle. Nous invitons nos militants et sympathisants à nous rejoindre mardi à 15h au rond-point jet-d’eau », annonce l’édile de Dakar.
En outre, il interpelle les parlementaires sur les véritables intentions du Président Macky Sall.
« L’Assemblée nationale n’est ni habilitée à proroger le mandat du Président ni reporter l’élection. Si le report passe, Macky Sall dissoudra l’Assemblée nationale. Il a toujours nourri cette idée », déclare Barthélemy Dias, à l’occasion du point de presse de sa formation politique Taxawu Sénégal.
4- Election au Sénégal : Jamra exige l’expulsion de la cheffe de mission de l’UE pour son orientation sexuelle
L’ONG Jamra a appelé, lors d’une conférence de presse ce lundi 12 février, l’État du Sénégal à expulser du territoire national Mme Anna Borg, cheffe de mission de l’Union européenne (UE) chargée de superviser les élections à venir. Jamra fait valoir que Mme Borg, militante homosexuelle assumée, ne devrait pas occuper une fonction aussi importante en raison de son orientation sexuelle.
Actuellement vice-présidente de l’intergroupe LGBTI du Parlement européen, Mme Borg est ouvertement lesbienne et partage sa vie avec une conjointe de même sexe. Ces éléments ont incité Jamra à demander son exclusion du territoire sénégalais, informe Senego. Mame Mactar Guèye, coordonnateur de Jamra, affirme que Mme Borg utilise ses missions pour promouvoir activement l’homosexualité.
Les autorités religieuses du Sénégal seront informées de la présence de Mme Borg à Dakar, et Jamra a l’intention de prendre des mesures pour son expulsion.
5- Débrayage, marche : Les enseignants se mobilisent contre le report de la présidentielle
Le cadre des syndicats de l’enseignement appelle les enseignants à se mobiliser en masse pour la marche silencieuse.
En effet, les syndicats d’enseignants réclament le respect du calendrier électoral, des engagements pris par l’Etat du Sénégal, mais également la libération des élèves et enseignants détenus.
Ils annoncent un débrayage ce mardi à 10 heures, suivi d’une marche silencieuse à 15 heures. Le mercredi, ils promettent un autre débrayage à 10 heures, renseigne Senego.
5bis- Déclaration conjointe des anciens présidents : La réplique de Mimi Touré
AmIntata Touré dite Mimi, candidate recalée á la présidentielle de 2024, réagit á la déclaration des deux anciens Présidents de la République du Sénégal à savoir Abdou Diouf et son successeur Me Abdoulaye Wade. Dans une publication sur X (ancienne Twitter), visité par PressAfrik, Mimi a tenu á faire savoir á ces derniers que : « pour la stabilité du pays, il faut aller á l’élection présidentielle car Macky Sall ne sera plus candidat á partir du 2 avril ».
« Tous les Sénégalais sont aujourd’hui préoccupés par la préservation de la paix au Sénégal. Il faut rappeler que le Président Macky Sall n’a cessé d’agresser notre Démocratie bâtie par des générations de militants de la Démocratie. Lors des manifestations de Mars 2021, de 2023 et depuis trois jours, de nombreux jeunes sénégalais ont été tués lors des manifestations et plus de 2000 jeunes croupissent toujours en prison. La presse n’a pas été épargnée avec l’arrestation de nombreux journalistes et la coupure du signal de chaîne de télévision », a-elle avancé.
Mimi Tout dit qu’elle « reste convaincue que la meilleure manière de préserver notre stabilité légendaire c’est de respecter la Constitution du Sénégal en organisant l’élection présidentielle à la date échue du 25 février car il ne peut être question d’une extension illégale du mandat du Président Macky Sall au-delà du 2 avril prochain, fin de son second mandat ».
Mimi de conclure : « Après l’élection du nouveau Président de la République, de larges concertations pourront se mener pour mettre fin à l’hyper-présidentialisme et mettre en application les recommandations des Assises nationales afin de consolider les bases de notre Démocratie et de notre Etat de Droit ».
6- Actu internationale
- Mali : L’armée et le groupe Wagner investissent la mine d’or artisanale d’Intahaka
L’armée malienne et ses supplétifs du groupe russe Wagner ont investi la mine d’or d’Intahaka pendant le week-end, informe Rfi. Il s’agit d’un vaste site d’orpaillage artisanal situé dans le gourma malien, commune de N’Tillit, à environ 80 kilomètres de Gao, dans le Nord. S’agit-il de sécuriser le site, fréquenté jusqu’ici par tout ce que le Mali compte de groupes armés, ou bien de tirer profit de cette matière première ?
- Sept millions de Soudanais sont au bord de la famine, selon l’ONU
L’ONU lance un cri d’alarme sur la situation humanitaire au Soudan. 25 millions de personnes ont besoin d’assistance, dont la moitié sont des enfants, renseigne Rfi.
- Accord Éthiopie-Somaliland : La Somalie demande à l’UA de prendre position
Signé début janvier, cet accord offre un accès à la mer Rouge à l’Éthiopie et la possibilité d’y installer une base militaire, en échange de sa reconnaissance du Somaliland. À quelques jours du sommet des chefs d’État de l’UA, le ministère des Affaires étrangères somalien a publié un communiqué, parcouru par Rfi, pour demander une condamnation ferme.
7- Actu Sports
- Premier League : Chelsea s’impose face à Crystal Palace
Grâce notamment à un doublé de l’ancien Eagle Conor Gallagher, Chelsea de Nicolas Jackson s’est imposé au forceps sur la pelouse de Crystal Palace (1-3), lundi soir en clôture de la 24e journée de Premier League, rapporte Wiwsport.
- Mercato : Almería a fixé son prix pour vendre Dion Lopy
Du haut de ses 22 ans, Dion Lopy a pris de l’épaisseur en Liga cette saison. Avec la probable relégation d’Almería le Sénégalais pourrait quitter l’Andalousie lors du prochain mercato. Mais pas à n’importe quel prix, indique Wiwsport.
- Real Betis : Youssouf Sabaly a (enfin) repris l’entraînement collectif
Absent des terrains depuis le mois de septembre, Youssouf Sabaly a repris l’entraînement collectif avec le Real Betis ce lundi, informe Wiwsport.
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