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« Les 459 milliards FCFA de l’usine de dessalement d’eau de mer seront fouillés de fond en comble » ( Cheikh Tidiane  Dièye)

Le gouvernement du Sénégal et la Société saoudienne de référence mondiale, ACWA POWER, ont signé, le mercredi 27 mars 2024, au Palais de la République, un contrat de financement, de construction et d’exploitation d’une usine de dessalement d’eau de mer. Laquelle usine sera installée sur la Grande Côte, dans le pôle urbain du Lac Rose, à une quarantaine de kilomètres au Nord-Est de Dakar.

L’Usine de dessalement de la Grande Côte permettra au secteur de l’eau d’entrer dans une nouvelle échelle en termes de couverture des besoins. En effet, elle aura une capacité finale de 400.000 m3/jour mobilisables en deux phases successivement en 2027 (200.000 m3/jour) et 2030 (200.000 m3/jour). Le coût de réalisation de cette infrastructure hydraulique est de 459 milliards FCFA (700 millions d’euros).

Rappelons qu’un contrat a été signé par le Président Sall quelques jours avant la fin de son mandat. D’ailleurs, ce contrat fait partie des dossiers qui seront regardés de très près selon le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement Cheikh Tidiane Dièye. Ce dernier a été interpellé sur la question lors d’une visite des chantiers et des services de son département. « Lorsque nous avons dit évaluation, lorsque nous avons dit audit, il s’agit de regarder toutes les options techniques, mais également le contenu juridique de ces contrats. Oui. Ce que nous pouvons dire aujourd’hui, c’est que le gouvernement sortant, le Président sortant a signé le contrat que nous avons trouvé sur notre table. Nos services ont d’ailleurs commencé à le regarder » a informé le ministre.

Selon lui, il s’agit de voir quels sont les enjeux qui sont attachés à ce contrat, l’auditer pour en tirer les meilleures positions possibles pour le peuple sénégalais. « Nous l’avons dit, rien ne sera fait si ce n’est dans l’intérêt supérieur du peuple sénégalais. Nous n’avons pas a priori de position là-dessus avant d’avoir regardé, avant d’avoir audité y compris sur le choix de la technologie, parce que le besoin en eau est réel. Mais il y a plusieurs options possibles. Une option a été privilégiée par le gouvernement sortant, nous allons la regarder. Si nous constatons qu’effectivement ce n’est pas la meilleure option pour le Sénégal et pour nos ambitions, nous ne nous gênerons pas à remettre en question cette option », a prévenu le Ministre.