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ACCÈS AUX TOILETTES DÉCENTES A ZIGUINCHOR : Les populations lancent un appel au secours à l’Etat

Infosdakr- L’accès aux toilettes est devenu un besoin urgent pour les populations de la capitale sud du pays et plus particulièrement celles des quartiers périphériques. Très inquiètes, ces populations, à quelques mois de la saison des pluies, ont lancé hier un SOS à l’Etat du Sénégal afin  qu’elles puissent avoir des toilettes dignes et décentes.  A Ziguinchor, la défécation en plein air bat son plein.

A Ziguinchor, les 2/3 des populations des quartiers périphériques ne disposent pas de toilettes (W.C) dignes, décentes, confortables ou convenables. Et pour cause, les problèmes d’assainissement dans ces quartiers populeux qui finissent par engendrer des maladies parfois mortelles comme la diarrhée.  Néma 2, Kandialang, Tiléne, Lyndiane complémentaire font partie de ces quartiers de Ziguinchor où l’essentiel des échanges et discussions des habitants et surtout des jeunes garçons et filles portent l’hygiène et plus particulièrement sur des latrines  dignes. «Affirmatif. Nous populations de Néma 2, nous avons un réel problème de latrines. Très souvent, nous creusons juste un trou profond derrière nos concessions familiales où la nappe est très phréatique », explique le jeune étudiant Arnold Manga. Natif dudit quartier et pour y avoir grandi, «nos toilettes qui ne sont pas très souvent couvertes, sont entourées par des zincs morts avec des trous artisanaux recouverts par des bois très durs. C’est dans ces water-closets incommodes et souvent à ciel ouverts, que nous faisons nos besoins. C’est la raison pour laquelle,  nous sollicitons d’urgence l’aide de l’Etat à travers ces programmes de reconstruction de toilettes dans les quartiers du pays», a ajouté à son tour la dame Marie Bernadette Mendy. Ces populations qui souffrent le martyr surtout pendant la saison des pluies à cause des odeurs nauséabondes qui dégagent de leurs toilettes, «nos enfants sont chaque fois habités par des maladies mortelles comme la diarrhée. Mieux, avec le ruissèlement, nos eaux sont souvent contaminées.  Bonjour les dégâts collatéraux », se désole, sous le couvert de l’anonymat,  cet enseignant habitant à Lyndiane . Pire, «nous enregistrons parfois des accidents dans nos toilettes avec nos enfants qui nous déclarent très souvent des maux de ventre.  Je dois vous avouer que dans notre quartier de Lyndiane Complémentaire, l’hygiène sanitaire n’est pas encore au rendez-vous», assène à son tour Mme Maimouna Ndiaye. Ces habitants des quartiers périphériques qui lancent un appel à l’Etat croient ferme qu’«au rythme actuel où vont les choses, il nous sera d’éliminer la défécation en plein air dans nos cités et nos enfants seront toujours des absentéistes dans leurs écoles.» «Dans nos maisons, nos enfants marchent parfois dans les excréments et les rapportent dans les chambres. Tout comme le vent et la pluie. Nous demandons à l’Etat de nous installer des latrines dignes et convenables», plaident-t-elle.