L’économie risque gros
La doctorante à l’université Assane Seck de Ziguinchor Fatma Sylla s’inquiète de l’impact du changement climatique sur l’activité économique au Sénégal. Dans Wal fadjri Quotidien, elle estime que celui-ci peut causer une perte de PIB (Produit intérieur brut) pouvant aller «jusqu’à 8%».
Fatma Sylla, qui s’exprimait au Centre international de recherche et de formation en géométrique appliquée et de la surveillance sanitaire (CIGASS), partageait les résultats des recherches projet IFAN/PNUD menées sur «l’aggravation» des inégalités de genre au Sénégal.
La chercheuse donne l’exemple de Bargny où l’économie repose sur la pêche, notamment. «S’il arrive que les femmes transforment une tonne de produits halieutiques avec la forte réduction de ces produits de la mer, cela a des implications sur les ressources financières que les femmes pouvaient générer à travers leurs activités de transformation», explique-t-elle.
Sylla met aussi l’accent sur «la présence des industries polluantes» dont «la centrale énergétique, le port vraquier et minéralier de Sendou, et la cimenterie Sococim» menaçant «les activités des femmes» dans cette zone. Elle poursuit : «Avec les rejets de la centrale à charbon, les femmes n’arrivent plus à avoir le gombo rouge. Ce sont des pertes de revenus importants qu’elles subissent et ont des incidences sur la sécurité alimentaire.»