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Soudan: Plus de 30 civils tués et des dizaines d’autres blessés en deux jours

Plus que jamais, les Soudanais paient un lourd tribu aux combats entre les hommes du général Abdel Fattah Al Burhane et ceux du général Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti. Après le bombardement d’une mosquée, vendredi 11 octobre, dans le camp de réfugiés d’Abou Chouk, près d’El-Fasher, un marché de Khartoum, la capitale, a lui aussi été la cible d’une attaque meurtrière, samedi 12 octobre. 

Le bilan est lourd : 23 morts et plus de 40 blessés, selon un réseau soudanais de secouristes bénévoles baptisé « Les cellules d’intervention d’urgence ». L’attaque qui a touché le marché principal de Khartoum, la capitale soudanaise, samedi 12 octobre dans l’après-midi, visait probablement les soldats du général Mohamed Hamdane Daglo, mais ce sont finalement des civils qui en ont été victimes.

Le travail des « cellules d’intervention d’urgence » consiste à venir en aide aux populations qui sont prises entre les feux des hommes du général Abdel Fattah al Burhane, le commandant en chef de l’armée, et du général Hemedti, le chef des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). Assistance médicale, évacuation d’urgence et colis alimentaires : leur mission est de répondre aux besoins essentiels des Soudanais, plus que jamais victimes des combats entre les deux hommes depuis la fin de la semaine dernière. 

Dix civils tués dans le bombardement d’une mosquée à Abou Chouk, près d’El Fasher

Avant le marché principal de Khartoum samedi, une mosquée du camp de réfugiés d’Abou Chouk, près d’El Fasher, dans la province du Darfour du Nord, a été bombardée par les FSR, vendredi 11 octobre. bilan ici : 10 civils tués et un nombre indéfinis de blessés. 

La situation est de plus en plus critique au Soudan où l’ONG Médecins sans frontières (MSF) appelle les belligérants à épargner les civils et à autoriser un accès humanitaire à des zones de combats où les Soudanais vivent un véritable « cauchemar » selon ses mots.