SECURITE ET CONTROLE DES FRONTIERES : Dakar la rencontre annuelle des chefs de Cellules Aéroportuaires Anti-trafics africaines
Le projet de contrôle des frontières AIRCOP financé par l’Union européenne (UE) dans le cadre du Programme de la route de la Cocaïne organise une rencontre des chefs de ses Cellules Aéroportuaires Anti-Trafics (CAATs) actives dans les aéroports africains. Cette réunion permettra aux différents Etats de présenter leurs résultats, d’échanger leurs expériences et les tendances en matière de criminalité aéroportuaire, de développer des synergies mais aussi d’élaborer des stratégies pour le renforcement des capacités opérationnelles des cellules.
La rencontre réunira les chefs des CAATs du Bénin, du Burkina Faso, du Cap-Vert, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, du Mali, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Togo ainsi qu’un représentant du Mozambique où une CAAT est en cours d’établissement.
Par ailleurs, la réunion verra la participation des représentants de l’Organisation Mondiale des Douanes, INTERPOL, les Douanes Françaises, de UK Border Force, des compagnies aériennes et de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Niger.
Cet évènement aura lieu du 17 au 20 Avril 2018 à Dakar sous la présidence de M. Pierre Lapaque, Représentant Régional de l’ONUDC pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, M. Joaquion Gonzalez-Ducay, Ambassadeur de l’UE, Monsieur George Hodson, Ambassadeur de Grande Bretagne et Mr. Christophe Bigot l’Ambassadeur de France représenté par Mr. Michel Gindroz, Conseiller douanier régional à Dakar.
AIRCOP est un projet multi-agences mis en œuvre par l’ONUDC en partenariat avec INTERPOL et l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD). Il a pour objectif de renforcer les capacités des agences d’application de la loi travaillant au sein des aéroports en matière d’interception et de détection de drogues et autres produits illicites, ainsi que des passagers à risque élevé, parmi lesquels les combattants terroristes étrangers, dans les pays d’origine, de transit et de destination.
Lutte contre la drogue et les autres formes de criminalité dans les aéroports africains
L’augmentation du trafic aérien en Afrique et l’accroissement considérable des dessertes aériennes proposées aux voyageurs favorisent la circulation de passagers à risque élevé et contribuent à la circulation de drogues ou d’autres bien illégaux que ce soit dans les bagages, par containeurs (fret), par avions privés ou encore par colis postaux et express. Depuis plusieurs années, l’Afrique est ainsi devenue une zone d’origine, de transit et/ou de destination pour le trafic de cocaïne, de méthamphétamines ou d’héroïne, mais aussi le trafic d’êtres humains, d’espèces protégées ou d’armes. C’est également une zone de plus en plus vulnérable face au terrorisme.
Face à ces différentes menaces, le projet AIRCOP vise à renforcer les capacités de lutte, de détection et d’investigation sur les aéroports internationaux et à développer l’échange d’informations opérationnelles au niveau national, régional et international.
Depuis sa mise en œuvre en 2010, AIRCOP a connu un fort développement sur le continent africain, en Amérique Latine, dans les Caraïbes et au Moyen-Orient. Le projet AIRCOP appuie les gouvernements de 39 pays et a permis de créer un réseau de 22 CAATs opérationnelles (et plusieurs autres en cours d’établissement).
Dans le cadre du Programme de la Route de la Cocaïne, AIRCOP coordonne la mise en œuvre de ses activités avec les projets complémentaires que sont SEACOP et CRIMJUST. Ce Programme vise à répondre aux défis posés par une approche fragmentée de l’application de la loi le long de la route du trafic de la cocaïne en promouvant la coopération régionale et transrégionale entre l’Amérique Latine et l’Afrique. Le programme vise également à renforcer les capacités des agences chargées de l’application de la loi et des organes judiciaires en matière de trafic de cocaïne et d’activités criminelles connexes, telles que le blanchiment d’argent et le trafic de précurseurs chimiques.
AIRCOP reçoit également des contributions financières du Canada, du Japon, de la Norvège, des Pays-Bas et des Etats-Unis d’Amérique.